« Bâtir un rêve futuriste, c’est un peu comme coudre un bouton sur un nuage : ambitieux, mais ça manque souvent de consistance ! »
Le projet Neom de l’Arabie saoudite, imaginé comme une cité linéaire futuriste et écologique par le prince héritier Mohammed ben Salmane, semble s’être transformé en gouffre financier abyssal, comme l’explique un nouvel article des amis du WSJ. Huit ans après son lancement, ce rêve utopique bute sur la dure réalité des retards et dépassements budgétaires. À ce jour, 50 milliards de dollars ont déjà été engloutis dans cette folie des grandeurs, et un audit interne craint désormais un marathon de construction étalé sur 55 ans. Pourquoi pas 60, tant qu’on y est ?
Si vous pensiez que le coût de ce projet était juste un petit caprice royal, détrompez-vous ! Cet engagement pharaonique est estimé à 8 800 milliards de dollars — soit, pour mettre ce chiffre en perspective, plus de 25 fois le budget annuel du royaume. La comparaison avec la bataille de Waterloo n’est pas exagérée : tout comme Napoléon a pu sous-estimer quelques petits détails logistiques, MBS pourrait être en train de sous-évaluer des défis aussi titanesques que le manque de main-d’œuvre, l’insuffisance des infrastructures routières, et un problème pas si secondaire d’électricité.
Un projet qui semble avoir plus de kilomètres de retard que de béton.
Mais ne pleurez pas pour tout le monde ! Parmi ceux qui peuvent sourire, McKinsey & Company remporte un franc succès avec un revenu annuel qui dépasse les 130 millions de dollars. Bien sûr, il y a un petit revers à leur médaille dorée : quelques controverses sur leur double casquette de planificateurs et de vérificateurs financiers pour Neom. Avec des services comme ça, qui a besoin d’une boule de cristal ? McKinsey se défend en assurant avoir « des protocoles stricts pour empêcher les conflits d’intérêts dans nos engagements ». Des protocoles peut-être aussi solides qu’une étagère en carton…
Sérieusement, construire un avenir carbon-neutral est applaudissable, mais à ce rythme de dépenses, on pourrait bientôt avouer que le seul zéro qu’on voit dans ‘zéro émissions’ est celui du compte en banque du royaume. Neom : un rêve de giga-pixel, mais avec une facture plus lourde qu’un téléchargement sur une connexion 56k en 1999.
Source : Techcrunch
