Qu’est-ce qui pousse réellement les nouveaux investissements en Europe vers les startups axées sur la santé de la planète et de la société ? Revent, un fonds de capital risque européen, a récemment annoncé la clôture réussie d’un deuxième fonds de 100 millions d’euros, destiné à investir dans des entreprises innovantes qui propulsent le progrès social. N’est-ce pas une réaction à une prise de conscience croissante ou bien un pivot stratégique face aux défis actuels ?
Fondé à Berlin en 2021 par Otto Birnbaum et Lauren Lentz, Revent est imbibé de l’idée que les entrepreneurs les plus ambitieux veulent construire des entreprises qui non seulement prospèrent économiquement, mais qui contribuent également au bien-être de notre société. Alors que les enjeux géopolitiques s’intensifient, modifiant notre perception de ce qu’est réellement le progrès, il est intéressant d’examiner comment ces facteurs influencent les flux d’investissement.
Parmi les soutiens notables de ce nouveau fonds, on compte de grands noms industriels tels que le groupe Otto, Goldbeck, ainsi que plusieurs fondateurs de startups européennes. L’inclusion de l’European Investment Fund montre un appui notable à cette démarche. Pourquoi ces acteurs économiques se tournent-ils vers Revent, et que recherchent-ils réellement ?
Quel avenir pour l’investissement européen dans les startups sociétales ?
Lentz a affirmé à TechCrunch que Revent s’intéresse particulièrement aux startups spécialisées dans la transition énergétique, la décarbonisation industrielle, la santé, et la réindustrialisation économique. Depuis son lancement, le fonds a investi dans 26 sociétés, nombre d’entre elles étant dans le secteur de la climat-tech et de la santé-tech. Les investisseurs de Revent ne recherchent-ils pas uniquement un retour sur investissement, mais aussi un moyen d’influencer positivement le futur de notre planète ?
Face à un scepticisme initial, Lentz a justifié le positionnement de Revent sur une création de valeur à long terme, indépendante des définitions traditionnelles de l’investissement « impact ». Cette approche permet-elle de capitaliser sur les transitions essentielles de manière efficace et durable ? Dans un contexte macroéconomique incertain, leur modèle pourrait-il faire école auprès d’autres fonds d’investissement émergents en Europe ?
Malgré les bouleversements économiques outre-Atlantique, Revent et ses partenaires se disent résolus à continuer leurs investissements dans des projets qui défendent des valeurs européennes solides. La redistribution du financement vers la réindustrialisation et la souveraineté européenne pourrait-elle devenir la nouvelle norme ? Le climat d’innovation actuel permet à Revent d’étendre ses opérations à Londres, Paris, et bientôt San Francisco, mais quel impact cela pourrait-il avoir sur l’attrait de ces hubs tech ?
La question persistante demeure : cette nouvelle tendance vers les startups axées sur la planète et la société pourrait-elle redéfinir les critères du succès économique européen, tout en alignant finance et éthique de manière durable ?
Source : Techcrunch