Quel est le vrai enjeu de la prochaine édition londonienne de StrictlyVC, ce rendez-vous confidentiel qui attire les grands noms de la tech et s’impose désormais comme un baromètre de l’innovation en Europe ? Derrière les projecteurs et les annonces de nouveaux speakers, ne faut-il pas s’interroger sur l’influence croissante de ces événements intimistes où se nouent les stratégies de demain ?
StrictlyVC, propulsé par TechCrunch, revient à Londres le 13 mai prochain. Mais pourquoi cet événement a-t-il autant la cote auprès des décideurs ? Cette fois-ci, c’est TS Anil, le patron de Monzo Bank, qui viendra partager sa vision. Cet ex-banquier globe-trotter, devenu figure du renouveau bancaire au Royaume-Uni, va-t-il profiter de l’occasion pour révéler ses ambitions boursières ? Monzo restera-t-elle fidèle à la City de Londres ou cèdera-t-elle aux sirènes du Nasdaq, malgré l’incertitude qui plane sur les marchés américains ?
Autre question : que viennent réellement chercher les géants du capital-risque comme Sonali De Rycker (Accel) et Nazo Moosa (Paladin Capital) dans ce genre d’arène ? S’agit-il uniquement d’échanger, ou ces rencontres scellent-elles en coulisses de futurs deals stratégiques, voire des orientations pour tout l’écosystème tech européen ? Moosa, tout juste promue directrice générale chez Paladin, compte-t-elle renforcer la chasse aux innovations en cybersécurité depuis Londres ?
Ces soirées strictement confidentielles pourraient-elles façonner dans l’ombre la tech de demain et décider de l’attractivité des places boursières mondiales ?
A travers ce format unique, StrictlyVC fait le pari de l’interactivité et de la proximité : ici, pas de longues keynotes aseptisées, mais des dialogues directs avec les leaders qui font l’actualité. La formule séduit : les participants peuvent bousculer, questionner, et mettre les intervenants face à leurs contradictions. N’est-ce pas là la meilleure façon de percer les non-dits et d’obtenir – enfin – des réponses franches sur les orientations stratégiques du secteur ?
L’agenda parle de lui-même : après Jay Graber (Bluesky), Lina Khan (ancienne patronne de la FTC), Tekedra Mawakana (Waymo), ou encore Sam Altman (OpenAI), la liste des invités de StrictlyVC ressemble à un casting de décideurs qui, une fois le rideau tombé, dictent la feuille de route de la tech mondiale. Alors, faut-il voir dans ces “soirées confidentielles” une nouvelle forme d’influence, où se dessinent alliances, recrutements et investissements pour les mois à venir ?
Pour les fondateurs de startups, les investisseurs institutionnels ou même les simples curieux, ce rendez-vous pourrait bien offrir un accès inédit à ce qui anime – et inquiète – les géants de la technologie aujourd’hui : prise de risques, régulation, leadership et guerres de talents. La promesse ? Des échanges cash, loin des postures convenues, sur l’avenir du secteur et les espoirs de la prochaine décennie.
Reste à savoir si ces interactions hors caméra sont de nature à inspirer la prochaine vague d’innovation ou si elles perpétuent une forme de concentration des leviers de pouvoir. Est-ce là où tout se joue désormais ?
Source : Techcrunch