Comment les États-Unis comptent-ils réellement freiner l’essor de DeepSeek, la pépite de l’intelligence artificielle chinoise qui grimpe en flèche sur la scène mondiale ? Face à ce géant montant, la Maison Blanche durcit-t-elle sa politique technologique pour des raisons de sécurité ou par crainte de voir le leadership américain glisser entre ses doigts ?
Selon le New York Times, l’administration Trump envisage d’imposer de nouvelles limitations au laboratoire chinois DeepSeek. Mais pourquoi cibler particulièrement ses accès aux précieuses puces Nvidia et envisager d’interdire aux Américains l’accès à ses services ? S’agit-il d’un simple réflexe de protection ou d’une riposte concertée après le séisme provoqué par DeepSeek à la Silicon Valley et à Wall Street ? Les tensions s’accentuent, et le spectre d’une « guerre froide algorithmique » plane sur la planète tech.
Ce durcissement s’inscrit dans une stratégie plus large : mardi, la Maison Blanche a renforcé les restrictions sur la vente des puces Nvidia à la Chine, poussant encore plus loin les barrières mises en place sous l’administration Biden. Mais ces mesures suffiront-elles à protéger les intérêts américains alors que DeepSeek explose en popularité auprès des développeurs aux États-Unis ? Sa tarification agressive force déjà les ténors californiens à revoir leurs prix et modèles de développement.
La croissance fulgurante de DeepSeek bouleverse l’écosystème américain, mais à quel prix en termes de concurrence et de sécurité ?
Subrepticement, d’autres interrogations émergent : DeepSeek a-t-elle construit son succès sur des bases saines ? OpenAI accuse la start-up chinoise de s’être approprié ses modèles, une affaire possible de vol de propriété intellectuelle. Les frontières de l’innovation sont-elles en train de devenir celles d’un Far West sans foi ni loi, où chacun pioche dans le code de l’autre ?
Face à cette montée des soupçons et de la rivalité, l’administration Trump cherche-t-elle principalement à protéger l’innovation américaine, ou la vraie inquiétude est-elle ailleurs ? N’assiste-t-on pas à l’émergence d’un nouveau point d’inflexion dans la course technologique mondiale ?
La scène technologique internationale risque-t-elle de se fragmenter durablement entre Est et Ouest ? Jusqu’où iront ces restrictions, et qui, demain, tirera vraiment les ficelles de l’intelligence artificielle ? L’Amérique peut-elle encore contrôler le jeu face à une Chine qui n’a pas dit son dernier mot ?
Alors, en cherchant à verrouiller l’accès aux puces et aux modèles, les États-Unis sont-ils en train de protéger leur avance ou de nourrir la prochaine révolution chinoise ?
Source : Techcrunch