« Les astéroïdes sont comme les sushis : meilleurs quand ils sont frais et mystérieux. » Ah, la NASA… Toujours en quête de petits cailloux spatiaux qui pourraient bien nous en dire long sur notre existence, voire sur notre penchant pour les collections étranges. Cette fois-ci, la star du show s’appelle Donaldjohanson, un astéroïde à la silhouette longiligne, croisé par la sonde Lucy lors d’un de ces rendez-vous galactiques où tout le monde fait semblant d’être en forme… sauf l’astéroïde, qui n’a pas eu voix au chapitre.
Le 20 avril dernier, la sonde Lucy, fière de ses 15 mètres de long (ce qui n’en fait même pas le plus grand objet de la mission, merci la mégalomanie spatiale), a frôlé Donaldjohanson à « seulement » 1 000 km, filant à près de 48 000 km/h. Pour vous donner une idée, c’est comme passer devant votre ex à toute allure sur l’autoroute, mais en prenant des photos « sous tous les angles ». Le résultat ? Un astéroïde fuselé, avec un cou étroit digne d’un canard mutant ou, plus poétiquement selon la NASA, de deux cornets de glace imbriqués. De quoi donner envie de réinventer la carte des desserts stellaires !
Mais Donaldjohanson ne se résume pas à une belle gueule (ou deux). Capturé grâce à la caméra longue portée L’LORRI, il présente une structure intrigante : deux lobes attachés comme s’ils avaient décidé de fusionner pour l’éternité. Ce n’est pas rare dans le cosmos, mais la forme si particulière du « cou » pose quelques questions à la NASA—et on vous laisse imaginer le brainstorming galactique des chercheurs devant ces images.
Si vous pensiez que les astéroïdes, c’était juste des cailloux banals, celui-ci prouve que dans l’espace, même les pierres ont du style.
Lucy, contrairement à ce que pourraient penser les fans de fossiles, ne s’intéresse pas vraiment à Donaldjohanson pour lui-même. Sa véritable mission, c’est de filer vers les astéroïdes troyens de Jupiter, ces deux essaims de reliques quasi inatteignables qui gravitent fidèlement autour de la géante gazeuse (un peu comme des groupies, mais en version roche). Leur particularité ? Ils sont coincés dans la zone d’influence de Jupiter, donc aucun ne vient jamais s’écraser sur Terre—ce qui fait d’eux de parfaits témoins de la naissance du système solaire il y a quatre milliards d’années. En gros, c’est la galerie des ancêtres de notre planète.
Hal Levison, patron de la mission, l’a dit lui-même : « Si on veut comprendre qui nous sommes, il faut d’abord comprendre ces petits corps. » Les troyens sont les casse-têtes géologiques ultimes. Donaldjohanson, lui, n’était qu’un échauffement avant le grand show : d’ici août 2027, Lucy volera tout droit vers Eurybates, le premier vrai troyen du voyage, prête à révéler ses secrets avec ses instruments dignes d’un paparazzi du cosmos.
Alors, Donaldjohanson : simple stop astrologique ou vedette surprise ? On n’en sait rien. Mais sa morphologie étrange et sa composition pourraient bien fournir des indices cruciaux sur la formation de nos planètes, et donc… sur nos origines. Les chercheurs sont déjà au taquet, la NASA jubile devant son nouveau set de photos, et, qui sait, il se murmure que les astéroïdes aussi raffolent de séances photo impromptues.
En tout cas, la prochaine fois que vous regarderez une boule de glace double saveur, pensez-y : quelque part à 600 millions de kilomètres, l’espace aussi a ses desserts givrés. Allez, gardez la tête dans les étoiles… et veillez à ne pas prendre un « coup de lobe » !
Source : Mashable