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Credits image : Barbara Zandoval / Unsplash

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Google et Samsung : jusqu’où iront-ils pour imposer Gemini sur nos smartphones ?

Faut-il se demander jusqu’où Google est prêt à aller pour imposer son intelligence artificielle Gemini sur nos smartphones ? Alors qu’on croyait tout savoir sur les rapports de force dans la tech, l’affaire qui oppose Google au département de la Justice américain (DOJ) jette une nouvelle lumière sur les montants colossaux que la firme de Mountain View verse à Samsung pour installer, par défaut, sa nouvelle application phare sur des millions d’appareils. Mais jusqu’à quel point ces pratiques d’influence faussent-elles le jeu de la concurrence ? Qui profite réellement de ces deals cachés ?

Selon des témoignages livrés devant un tribunal fédéral — cités dans un récent article de Bloomberg —, Peter Fitzgerald, vice-président de Google, avoue que ces paiements opulents durent depuis janvier et sont sécurisés par un contrat de deux ans au minimum. Ce n’est pas seulement le montant faramineux (qualifié « d’énorme somme » par l’avocat du DOJ) qui interpelle, mais la mécanique même du système : Samsung touche à la fois un forfait mensuel et une part du chiffre d’affaires publicitaire généré par Gemini. Mais pourquoi allouer autant d’argent pour simplement figurer sur le devant de la scène, si ce n’est pour s’assurer une position dominante ?

Ce n’est pas la première fois que Google est accusé d’abuser de sa position sur le marché. Rappelons que le procès antitrust en cours porte précisément sur la question : Google paie Apple, Samsung et d’autres fabricants pour devenir le moteur de recherche par défaut, ce qui, aux yeux du juge Amit Mehta, constitue une violation flagrante des lois antitrust. La révélation du contrat autour de Gemini, elle, n’est que la pointe de l’iceberg, un épisode supplémentaire dans une bataille judiciaire où chaque nouvel élément soulève plus de questions sur la légitimité des pratiques commerciales de Google.

Jusqu’où les géants du numérique peuvent-ils aller pour verrouiller la concurrence, et à quel prix pour l’innovation et la diversité des offres ?

Peut-on parler d’innovation quand celle-ci est dictée par des montagnes d’argent plutôt que par le choix réel des consommateurs ? Entre 2020 et 2023, Google aurait également versé plus de 8 milliards de dollars à Samsung pour que Search, le Play Store et Assistant soient les applications par défaut sur les téléphones. L’argument de l’exclusivité devient vite un verrou commercial lorsque les alternatives se retrouvent évincées. Un juge californien a d’ailleurs exigé que Google assouplisse les restrictions empêchant les concurrents de proposer leur propre marketplace ou système de facturation ; Google fait appel… preuve que la pression monte sur l’écosystème Android.

Du côté des utilisateurs, la question demeure : qui bénéficie de ces pactes ? Alors que Google distribue des sommes astronomiques pour convaincre les fabricants, ce sont finalement les utilisateurs qui se retrouvent, bon gré mal gré, avec des applications préinstallées — parfois perçues comme du bloatware indésirable. Pourquoi ne pas faire profiter directement les consommateurs de ces milliards, eux qui endurent la saturation logicielle et voient leur liberté de choix réduite ?

Autre question cruciale : si Google tient tant à imposer Gemini, est-ce parce que l’app aurait du mal à percer auprès du public sans ce genre d’accords ? La dépendance à l’investissement publicitaire et à l’installation forcée ne risque-t-elle pas de renforcer le scepticisme sur la qualité réelle du produit ? L’industrie de l’IA ne devrait-elle pas être jugée sur ses innovations, et non sur sa capacité à acheter la visibilité ?

À la lumière de ces révélations, la stratégie de Google ne se résume-t-elle pas à troquer la diversité du numérique contre une homogénéité choisie… par l’argent ? Dans un secteur où chaque avancée technologique est regardée à la loupe, la vraie question qui subsiste est alors simple : qui, au final, contrôle vraiment l’expérience utilisateur sur nos smartphones ?

Source : Engadget

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