tilt-shift photography of green computer motherboard

Credits image : Chris Ried / Unsplash

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Le 1,4nm va-t-il vraiment révolutionner l’industrie des semi-conducteurs ?

Où s’arrêtera la course effrénée à la miniaturisation des puces ? Alors que certains se demandent si la loi de Moore a pourtant encore une place aujourd’hui, TSMC vient de jeter un pavé dans la mare en annonçant la future production de puces gravées en 1,4 nanomètre dès 2028. Mais que cache réellement ce nouveau saut technologique tant attendu ?

Selon le fabricant taïwanais, qui ne cesse d’alimenter la guerre des nanomètres, le passage au procédé A14 promet non seulement une hausse de 15 % des performances, mais aussi une réduction de 30 % de la consommation énergétique comparée aux prochaines puces 2 nm. Alors, à qui profiteront ces avancées ? Les géants comme Apple, Intel et AMD sont sur les rangs, mais TSMC compte-t-il vraiment changer la donne pour tout le secteur ?

En fait, l’annonce d’une densité logique 20 % supérieure aux puces 2 nm ne sort pas de nulle part : chaque génération, dont la 2 nm qui arrive en 2025, améliore systématiquement la puissance et l’efficacité. Résultat ? En cumulant les progrès, le bond sera colossal : jusqu’à 30 % de vitesse supplémentaire et 60 % de gain d’efficacité face à ce que nous utilisons aujourd’hui. Mais entrera-t-on pour autant dans une nouvelle ère du calcul, ou ne s’agit-il que d’un effet d’annonce pour conserver la tête sur le marché ?

Entre effet d’annonce et véritable révolution, TSMC place la barre technique toujours plus haut, en attendant la réaction de ses clients stratégiques.

Mais qu’en est-il du calendrier réel ? Les iPhone 17 seront encore fondés sur le procédé 3nm, avec une probable mise à jour via le N3P. Les experts soulignent donc qu’Apple ne passera pas aux 2nm avant deux ans minimum, repoussant de fait l’arrivée du 1,4nm à la génération suivante, tant pour les mobiles que pour les ordinateurs. Faut-il voir là un ralentissement prévisible ou une stratégie de rétention ?

Quant à AMD et Intel, leur adoption de ces technologies repoussées soulève une question : les futurs produits différeront-ils vraiment de génération en génération, ou l’innovation tourne-t-elle plus autour du marketing que de la disruption ? TSMC, de son côté, multiplie traditionnellement les variantes de chaque nœud (moins de changements, plus d’optimisations), permettant à ses clients de continuer à progresser sans forcément franchir un cap majeur tous les deux ans.

Finalement, la loi de Moore semble tenir tête, même si l’on sait que chaque avancée au nanomètre inférieur coûte plus cher et demande des investissements colossaux. L’enjeu n’est plus seulement technique, il est aussi économique et stratégique. Et si le spectre d’un plafonnement planait, ce serait alors tout l’écosystème qui serait contraint de réinventer son modèle d’innovation.

Le prochain défi sera donc aussi de défendre la pertinence de cette course aux nanomètres : qui tirera vraiment profit de la future génération 1,4nm et à quel prix pour les consommateurs et l’environnement ?

Source : Engadget

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