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Credits image : Marcin Jozwiak / Unsplash

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Quel avenir pour la création indépendante à l’ère des tarifs douaniers américains ?

Les tarifs douaniers imposés par l’administration Trump, sont-ils en train de bouleverser le monde de la tech et de la création indépendante aux États-Unis ? Face à la flambée des coûts d’importation pour les produits manufacturés à l’étranger, Kickstarter vient tout juste de dévoiler un nouvel outil baptisé « Tariff Manager Tool. » Mais cette initiative suffira-t-elle à amortir le choc pour les créateurs et leurs soutiens ?

Comment fonctionne ce nouvel outil ? Les créateurs de projets financés pourront désormais ajouter une surtaxe spécifique par article, censée couvrir la hausse des coûts liée aux nouveaux tarifs douaniers. Ces frais additionnels apparaîtront directement lors du paiement des contributeurs, mais uniquement pour les livraisons à destination des États-Unis. Ce système de surtaxe est-il la parade ultime ou un pansement sur une blessure béante qu’aucun outil numérique ne pourra vraiment résoudre ?

Ceux qui ont investi dans un projet il y a des mois, voire des années, accepteront-ils vraiment de mettre la main à la poche une seconde fois alors même qu’ils pensaient leur commande acquise ? Kickstarter affirme vouloir « offrir flexibilité et transparence à toutes les parties », mais les contributeurs auront aussi l’option de refuser la surtaxe – quitte à obtenir un remboursement ou, autre solution mystérieuse, à « trouver un terrain d’entente » avec le porteur du projet. Peut-on concilier la confiance des internautes et l’adaptation à des règles du jeu qui changent en cours de partie ?

Kickstarter cherche à donner des solutions face à la crise, mais les petites entreprises seront-elles encore là demain ?

La réalité, c’est que la plupart des créateurs Kickstarter dépendent de composants fabriqués en Chine, au Vietnam et ailleurs en Asie, désormais frappés de tarifs prohibitifs. Les petites entreprises américaines, déjà fragilisées, voient leur modèle économique menacé. Le cas de Stonemaier Games, éditeur de jeux de société qui attaque en justice l’ancien président Trump, illustre bien cette précarité : la société estime devoir payer 1,5 million de dollars supplémentaires en taxes, mettant en péril l’avenir de ses salariés. Est-ce le début d’une vague de contestations juridiques contre le protectionnisme trumpien ?

Ce n’est pas tout : d’autres acteurs du secteur, grands comme petits, alertent sans relâche sur la flambée à venir des prix et même la rareté de nombreux produits dès le mois prochain. En cause, non seulement les surtaxes, mais aussi la suppression récente d’une exonération (« de minimis ») permettant à de modestes colis d’échapper aux frais d’importation. Les amateurs de gadgets, de jeux ou de nouveautés technologiques risquent-ils de se heurter à des rayons vides ou à des étiquettes beaucoup plus salées ?

Face à ce contexte explosif, Kickstarter tente une manœuvre délicate : préserver la confiance des communautés en ligne tout en naviguant une crise industrielle qui la dépasse. Mais pourra-t-elle réussir là où tant d’autres modèles économiques sont mis à mal ?

En fin de compte, cette crise n’est-elle pas révélatrice de notre extrême dépendance à la fabrication étrangère ? À l’heure où les frontières se ferment, la créativité américaine risque-t-elle de se retrouver à la porte ?

Source : Engadget

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