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Credits image : Barbara Zandoval / Unsplash

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La promesse des images IA “propres” : innovation réelle ou simple stratégie judiciaire ?

Les modèles d’intelligence artificielle générative peuvent-ils vraiment être “propres” du point de vue du droit d’auteur ? C’est la question que soulève la récente annonce de Freepik, plateforme bien connue du design graphique, en dévoilant son tout nouveau modèle d’image IA, F Lite. Mais que cache exactement cette promesse d’un modèle formé uniquement sur des images “licenciées” et “sans risque” ? S’agit-il d’un véritable tournant dans le secteur ou d’un simple coup de communication pour se démarquer des polémiques actuelles ?

Derrière F Lite, lancé avec la start-up Fal.ai, se cache un projet technique ambitieux : un réseau de 10 milliards de paramètres, entraîné pendant deux mois sur 64 puissants GPU Nvidia H100. Ce modèle se démarque-t-il parce qu’il respecte (enfin) les droits des créateurs, contrairement à ses concurrents Midjourney ou OpenAI, toutes deux poursuivies en justice pour utilisation abusive de contenus soumis à droits ? À l’heure où la légalité de l’entraînement des IA sur des œuvres protégées fait débat, Freepik parie sur la “propreté” de ses données, issues de ses propres collections—mais cette transparence est-elle totale ?

Pourquoi Freepik prend-il cette direction ? Est-ce pour rassurer les ayants droit et éviter le spectre de procès coûteux ? Ou simplement pour occuper un segment de marché où la “licence propre” deviendra vite un argument commercial solide ? Les créateurs de contenu doivent-ils voir dans F Lite une ouverture vers une IA plus éthique, ou rester sur leurs gardes face à une possible opacité sur la provenance réelle du dataset ? D’ailleurs, Freepik précise avoir entraîné deux versions du modèle : une standard, fidèle aux requêtes, l’autre plutôt créative et… difficile à contrôler. Deux philosophies de l’image générée qui interrogent sur l’équilibre entre fiabilité technique et innovation visuelle.

F Lite s’impose comme un pari stratégique face au tumulte juridique autour de l’IA, mais soulève autant de questions qu’il en résout.

À quoi peut-on s’attendre concrètement ? Freepik ne cherche pas à rivaliser frontalement avec les ténors comme Midjourney ou Flux de Black Forest Labs : la priorité, affirme la société, est d’offrir un modèle ouvert aux développeurs, pour qu’ils l’améliorent ou l’adaptent à leurs besoins. Pourtant, les ressources nécessaires pour faire tourner F Lite restent colossales : sans un GPU avancé de 24 Go de VRAM, inutile d’essayer. Cette accessibilité limitée ne freine-t-elle pas d’emblée l’ambition “ouverte” annoncée ?

Dans ce paysage effervescent, Freepik est loin d’être seul : Adobe, Getty Images, Moonvalley, Bria et Shutterstock explorent également la voie du tout-licencié. Chacun tente de rassurer une industrie traumatisée par les affaires judiciaires et la crainte d’une IA “vampire” du contenu humain. Mais la réalité du marché pourrait-elle bientôt basculer si les tribunaux tranchent en faveur d’un entraînement respectueux du copyright ? Si tel est le cas, la ruée vers l’IA sur données “propres” ne ferait que commencer.

Au fond, ne faut-il pas voir dans l’initiative de Freepik moins une révolution technologique qu’un mouvement stratégique, destiné à prendre les devants sur le terrain juridique et commercial, tout en maintenant (habilement) le flou sur certains aspects essentiels ? Les créateurs, les entreprises et les utilisateurs doivent-ils y voir la preuve d’une évolution salutaire ou craindre un nouvel habillage marketing d’une pratique encore controversée ?

Finalement, dans ce nouveau Far West de la génération d’images, la vraie question reste entière : l’essor de ces modèles “propres” sera-t-il la clé d’un avenir apaisé entre IA et création, ou n’est-ce là qu’une étape de plus dans une bataille qui ne fait que commencer ?

Source : Techcrunch

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