Peut-on vraiment percer les mystères de l’Univers grâce à un télescope qui cartographie tout le ciel ? Cette question brûlante revient sur le devant de la scène avec SPHEREx, le nouvel observatoire spatial de la NASA, qui vient tout juste d’entamer sa mission après un mois de préparatifs minutieux. Mais que cherche-t-on vraiment à découvrir derrière cette ambitieuse opération spatiale ?
Lancé en mars, SPHEREx promet de capturer l’équivalent de la totalité du ciel en images, à raison d’environ 3 600 clichés quotidiens, couvrant 102 longueurs d’onde infrarouge différentes. Mais pourquoi ce focus sur l’infrarouge, et en quoi ces données pourraient-elles révolutionner notre compréhension de l’Univers ? Les chercheurs misent sur la capacité exceptionnelle de SPHEREx à détecter des signaux cosmiques effacés par le temps et de révéler la matière présente aux origines du cosmos.
S’inspirant des expéditions audacieuses du passé, cette mission se distingue par sa méthode : SPHEREx balaye la Terre de pôle en pôle, chaque jour dessinant autour de la planète une bande circulaire inédite. N’est-il pas fascinant d’imaginer que, tous les six mois, c’est l’intégralité de la voûte céleste qui aura été scrutée ? Ce tour de force technique pose la question suivante : jusqu’où l’humanité peut-elle réellement repousser les limites de l’observation spatiale ?
SPHEREx vise à répondre à des questions fondamentales sur la naissance de l’Univers et les origines de la vie.
Au-delà de l’exploit technique, ce télescope cherche à résoudre deux grandes énigmes : comment l’Univers s’est-il développé dans les instants qui ont suivi le Big Bang, et où se cachent les ingrédients essentiels à l’apparition de la vie dans notre galaxie ? Les scientifiques espèrent que les quatre cartes géantes du ciel, constituées patiemment au fil des 25 mois de la mission, leur donneront enfin des éléments de réponse. Mais avons-nous vraiment les moyens de détecter des traces de vie ou d’en comprendre les mécanismes d’apparition aussi loin de notre planète ?
Les promesses sont multiples, mais l’expérience du passé doit inciter à la prudence. Les précédentes missions spatiales ont-elles tenu toutes leurs promesses en matière de découvertes majeures ? SPHEREx saura-t-il éviter les écueils techniques et interpréter les masses de données collectées sans tomber dans le piège de la surinterprétation ?
Cette mission de la NASA s’inscrit dans une volonté renouvelée de comprendre nos origines cosmiques et de déchiffrer la place de l’humanité dans l’immense toile de l’Univers. Mais face à l’ampleur des défis, une question demeure : sommes-nous réellement prêts à accepter – ou même à comprendre – ce que SPHEREx pourrait nous révéler ?
Source : Engadget
