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Credits image : Richard WILSON / Unsplash

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Lâchés par la finance, General Fusion et le rêve de la fusion nucléaire peuvent-ils encore convaincre ?

Le rêve d’une énergie propre et illimitée grâce à la fusion nucléaire est-il en train de s’éloigner pour General Fusion ? La récente vague de licenciements dans l’entreprise canadienne, peu après une avancée technique sur son dispositif LM26, questionne sur la viabilité de son pari et, plus largement, sur l’état du secteur de la fusion.

Que s’est-il passé chez General Fusion ? Malgré l’annonce prometteuse d’avoir réussi à comprimer un plasma – une étape clé vers la fusion – la société se retrouve contrainte de réduire ses effectifs d’au moins 25%. En cause, selon le PDG Greg Twiney, un manque criant de financement à l’heure où l’instabilité économique rend les investisseurs et les gouvernements plus frileux que jamais. Comment expliquer qu’une entreprise soutenue par des ténors comme Jeff Bezos et Temasek en soit arrivée là ?

Derrière General Fusion, c’est tout un secteur qui se heurte aux barrières de la réalité. Avec 440 millions de dollars levés, la startup fait figure de leader canadien, mais cet argent ne suffit visiblement pas alors que la concurrence américaine, comme Commonwealth Fusion Systems ou Helion, a déjà amassé respectivement plus de 2 milliards et 1 milliard de dollars. Sommes-nous face à une course où seuls les mieux dotés survivront ?

À mesure que la compétition et les échecs techniques s’accumulent, l’avenir de la fusion reste suspendu à un fil financier et scientifique.

Un autre point soulève l’interrogation : la technologie de General Fusion. Alors que la plupart des startups misent sur la « magnetic confinement » ou « l’inertial confinement », avec, respectivement, de puissants aimants ou des lasers, General Fusion fait cavalier seul en cherchant à comprimer le carburant à l’aide de pistons à vapeur – une méthode déjà testée sans succès par l’US Navy dans les années 1970. Les moyens informatiques actuels permettront-ils de surmonter les difficultés inhérentes à cette approche atypique, ou l’histoire est-elle vouée à se répéter ?

La réussite d’un seul appareil atteignant le « scientific breakeven » à l’échelle mondiale – c’est-à-dire autant d’énergie produite que consommée, loin encore des seuils industriels – souligne toute la difficulté du chemin restant à parcourir. General Fusion peut-il vraiment espérer rattraper ses rivaux, alors que les sommes à réunir deviennent vertigineuses et que le marché ne pardonne aucune faiblesse ?

Pour l’instant, l’entreprise affirme que son LM26 pourrait atteindre ce fameux équilibre scientifique permettant de valider son concept inédit. Mais avec des fonds en berne, il lui faudra convaincre de nouveaux investisseurs à marche forcée et démontrer que sa vision n’est pas qu’un rêve de plus dans un secteur réputé pour ses fausses promesses. Les efforts techniques suffiront-ils face à la défiance financière croissante ?

En filigrane, c’est la question de la pérennité de la fusion commerciale qui se pose pour tous les acteurs du secteur. La « startup nation » de la fusion va-t-elle s’essouffler avant même d’avoir allumé la moindre lampe grâce à cette énergie révolutionnaire ?

Source : Techcrunch

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