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Credits image : Saj Shafique / Unsplash

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Qui doit décider de l’avenir de l’éducation à l’IA ?

Les grandes entreprises veulent-elles réinventer l’école ?

Pourquoi plus de 250 PDG, certains parmi les plus influents du monde technologique, comme Satya Nadella de Microsoft, Josh Silverman d’Etsy ou Dara Khosrowshahi d’Uber, s’unissent-ils pour revendiquer une refonte des programmes scolaires américains ? Leur objectif est-il purement altruiste, ou cherchent-ils, derrière cet appel solennel pour une éducation renforcée en intelligence artificielle (IA) et en informatique, à servir leurs propres intérêts économiques ?

Dans une lettre ouverte publiée dans le New York Times, ces patrons pointent du doigt un problème criant : selon eux, les États-Unis glissent dangereusement derrière des pays comme le Brésil, la Chine ou la Corée du Sud, qui ont déjà fait de la science informatique et de l’IA des matières obligatoires dans le parcours des élèves. Mais qu’est-ce qui se joue vraiment ici ? S’agit-il d’une question de compétitivité internationale, ou bien d’un combat pour développer une main-d’œuvre taillée sur mesure pour répondre aux besoins de l’industrie numérique américaine ?

Les dirigeants de la tech exigent que l’IA soit enseignée à tous, mais à qui cela profite-t-il réellement ?

L’argument des signataires est limpide : il faudrait préparer les enfants à être des créateurs d’IA, et non de simples consommateurs. Pourtant, faut-il vraiment que l’urgence numérique impose ses diktats aux établissements scolaires, quitte à accentuer la fracture entre élèves privilégiés et ceux déjà laissés pour compte par le système ? Et qui doit porter cette réforme : l’État, sous la pression d’une élite économique, ou la société dans son ensemble, au risque de creuser un peu plus les inégalités territoriales ?

D’autant que ce lobbying intervient à un moment charnière pour la politique américaine en matière d’IA. Tandis que le gouvernement tente de redéfinir les grandes lignes de sa stratégie dans ce domaine, souvent sous le regard scrutateur de l’industrie, les coupes budgétaires menacent déjà la recherche fondamentale. La récente décision de promouvoir l’IA à l’école via des partenariats public-privé n’est-elle qu’une manière supplémentaire d’ouvrir grand les portes de l’éducation à des intérêts industriels ?

Au final, si l’appel des géants de la tech semble sonner comme une invitation à penser l’école de demain, il interroge sur le sens même du « progrès » à promouvoir dans nos sociétés. Sommes-nous prêts à confier aux entreprises la définition de ce que nos enfants devraient apprendre, ou faut-il inventer d’autres mécanismes plus démocratiques pour assurer la formation aux technologies de l’avenir ?

Face à cette montée en puissance du lobbying des géants technologiques, une question reste en suspens : et si l’éducation à l’IA était trop importante pour être laissée aux seules mains des entreprises et des gouvernements ?

Source : Techcrunch

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