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Credits image : National Cancer Institute / Unsplash

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La santé peut-elle vraiment s’inspirer de la voiture autonome ?

Comment une entreprise de téléconsultation médicale peut-elle bouleverser la santé numérique en recrutant un expert des voitures autonomes ? C’est la question que soulève l’audacieuse décision de Hims & Hers de nommer Mo Elshenawy, ancien directeur technique de Cruise, à la tête de sa direction technologique. Que révèle ce carrefour inattendu entre la mobilité robotisée et la santé connectée ?

À première vue, le passage de la conduite autonome à la e-santé semble surprenant. Pourquoi un spécialiste des véhicules sans pilote était-il recherché dans cet univers ? Andrew Dudum, PDG et co-fondateur de Hims & Hers, admet avoir spécifiquement ciblé ce secteur pour son besoin intrinsèque de fiabilité, de traitement de données à grande échelle et d’IA au service de vies humaines. Faut-il voir dans ce choix un signe que la frontière entre industries autrefois bien distinctes s’efface à l’heure de l’intelligence artificielle ?

Mo Elshenawy, détenteur de plus de dix brevets dans l’IA et la robotique, défend la pertinence de ce pont entre les domaines : « Les voitures autonomes et la santé opèrent toutes deux dans des environnements hautement réglementés où la confiance est capitale, avec des enjeux de vie ou de mort. » En réunissant ses expertises, Hims & Hers espère franchir un cap technologique : jusqu’où l’IA peut-elle être utilisée pour soutenir, voire transformer, la pratique médicale sans franchir les limites du raisonnable ni court-circuiter le rôle de l’humain ?

Jusqu’où repousser les frontières technologiques sans franchir une ligne rouge éthique ou réglementaire ?

Depuis sa création en 2017, Hims & Hers a étendu son offre bien au-delà des médicaments pour la santé masculine, ciblant aujourd’hui les besoins féminins, la santé mentale et la perte de poids, avec 10 000 à 15 000 consultations journalières. Mais l’innovation la plus frappante est l’exploitation, en toute anonymisation, de millions de données cliniques pour entraîner des modèles d’IA capables d’assister au diagnostic et à la sélection des traitements. L’entreprise a-t-elle trouvé la recette pour combiner l’efficacité du numérique et la prudence médicale indispensable ?

Rien n’est laissé au hasard : la récente nomination d’un vétéran d’Amazon, Nader Kabbani, à la direction des opérations, confirme l’accélération stratégique. Mais les responsables chez Hims & Hers prennent-ils des précautions suffisantes ? Toute recommandation d’IA reste validée par un professionnel de santé, avec, d’après Dudum, « une approche très stricte et structurée autour des outils cliniques ». Les médecins restent les garants de la décision finale : peut-on vraiment parler d’IA médicale sans risquer la déshumanisation, ou s’agit-il d’un levier d’efficacité au service des soignants ?

La transparence s’impose également comme point central : selon Dudum, l’IA expose non seulement ses conclusions, mais aussi « le raisonnement et le poids des facteurs qui motivent chaque recommandation ». Cette divulgation méthodique vise-t-elle à prévenir la méfiance ou à répondre aux exigences réglementaires croissantes face à une technologie encore jeune et parfois contestée ?

À l’heure où l’ambition de Hims & Hers semble aligner innovation et expansion, la question demeure : cette stratégie audacieuse sera-t-elle la clé d’une transformation durable de la santé, ou un pari risqué dont l’industrie tirera des leçons ?

Source : Techcrunch

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