« Un procès chez Meta : c’est un peu comme regarder une saison de téléréalité. Tout le monde jure n’avoir rien fait, mais le linge sale finit quand même exposé devant la planète entière. »
Oubliez Netflix : pour le plus grand frisson judiciaire du moment, il suffit de suivre l’affaire « FTC contre Meta ». L’enjeu ? Ni plus ni moins que l’avenir du mastodonte des réseaux sociaux, suspecté par la Federal Trade Commission d’avoir acheté Instagram et WhatsApp juste pour neutraliser de gênants rivaux et transformer l’innovation concurrentielle en un lointain souvenir. Pendant que Zuckerberg exhibe ses argumentaires sur le banc des témoins, l’affaire promet une bataille digne des plus grandes sagas tech… avec, malheureusement, moins de super-héros et davantage de PowerPoint.
Premier rebondissement : Kevin Systrom, ex-chef d’Instagram (et accessoirement roi du filtre vintage), grimpe dans le box et balance un selfie peu flatteur de l’ambiance chez Meta : Zuckerberg aurait vu Instagram comme « une menace », allant même jusqu’à priver sa pépite de ressources pour éviter de lui faire trop d’ombre. C’est sûr, l’esprit d’équipe n’était pas au menu à la cantine Facebook.
Le procès FTC contre Meta, c’est le bal masqué des non-dits et des petites phrases qui font trembler la Silicon Valley.
Pendant ce temps, Sheryl Sandberg, l’ex-dirigeante en chef, confesse — avec un doux soupçon d’ironie — qu’elle pensait à l’époque que Zuckerberg avait surpayé Instagram. Un milliard de dollars pour une appli sans revenus, c’était, selon elle, « beaucoup trop ». Spoiler : elle a changé d’avis, vu la croissance insolente du bébé – et son influence planétaire. Comme quoi, dans la tech, l’addition finit toujours par être digérée… si on sait la monétiser.
Mais le procès n’est pas qu’une machine à remuer le passé : il met aussi en lumière une peur bleue qui hante les nuits de Zuckerberg (au moins autant que les mises à jour iOS) : TikTok. Les témoignages révèlent une panique grandissante à Menlo Park dès 2018, avec un Zuck prêt à investir des centaines de millions pour tenter de rattraper le retard sur le roi des vidéos courtes et, si besoin, forcer ses utilisateurs à « réinitialiser » leur liste d’amis (idée farfelue vite enterrée, ouf).
Pas question d’oublier l’Europe, le continent qui force Meta à proposer des Facebook et Instagram sans pub… mais avec abonnement payant (Allez avouez, vous ne saviez même pas que ça existait). Bilan ? Un flop retentissant : seuls 0,007 % des Européens se disent prêts à abandonner la pub contre des euros. Il paraît que le pain au chocolat coûte déjà assez cher comme ça.
Pour finir, dernière anecdote : Threads, le concurrent maison de X (anciennement Twitter), aurait pu finir comme simple fonctionnalité dans Instagram. Finalement, il a eu droit à son appli à part entière et maintenant, avec plus de 350 millions d’utilisateurs, Zuckerberg voit déjà en lui son prochain « milliardaire » des apps. Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir du branding…
En résumé, le procès FTC/Meta est un véritable feuilleton à rebondissements, révélant que derrière les murs de verre des bureaux de la Silicon Valley, rien n’est jamais simple ni tout blanc ou tout noir. Moralité : même chez Meta, on préfère parfois liker les erreurs du passé que de cliquer sur “supprimer l’historique”.
Allez, on termine avec un jeu de mots maison : tandis que la FTC espère « démétaliser » le réseau de Zuckerberg, Meta espère que le procès ne virera pas au… Meta-drame !
Source : Engadget