Le catalogue PlayStation Plus de mai peut-il vraiment séduire tous les abonnés cette fois-ci ? Face à un marché du jeu vidéo toujours plus féroce, Sony continue-t-il à surprendre avec sa sélection mensuelle ? Une fois de plus, la firme japonaise mise sur la diversité et quelques têtes d’affiche, mais est-ce suffisant pour maintenir l’enthousiasme ?
Parmi les jeux mis en avant ce mois-ci, “Sand Land” s’impose d’emblée avec un argument imparable : l’univers d’Akira Toriyama, le célèbre créateur de Dragon Ball et designer derrière des titres cultes comme Chrono Trigger. La promesse de retrouver ce monde atypique dans une adaptation alliant action et combats de véhicules sur PS4 et PS5 attire-t-elle surtout les nostalgiques ou de nouveaux joueurs, avides d’exotisme vidéoludique ? Et que penser de la fidélité à l’œuvre originale ?
Le retour de “Battlefield V” sur la Seconde Guerre mondiale intrigue également. Peut-il rivaliser avec l’omniprésence de Call of Duty dans le cœur des amateurs de FPS ? Avec sa capacité à accueillir jusqu’à 64 joueurs en mode battle royale, le titre d’Electronic Arts ne semble-t-il pas jouer la carte de la surenchère ? A vouloir contenter tout le monde, n’existe-t-il pas un risque de diluer l’identité de la franchise ?
Une sélection riche mais disparate, à même d’attiser la curiosité, mais aussi de soulever des questions sur la cohérence de l’offre.
Atlus s’invite à la fête avec “Soul Hackers 2”, une exclusivité PS5, qui vient combler (ou exacerber ?) l’appétit de ceux déjà convaincus par Persona et Shin Megami Tensei. Sony cherche-t-il ici à fidéliser les fans de JRPG ou à ouvrir la porte à un nouveau public ? Dans le même temps, la trilogie S.T.A.L.K.E.R. s’offre une cure de jouvence, au prix d’une adaptation “Enhanced Edition” pensée pour la PS5 Pro, mais accessible sur PS4 et PS5. L’arrivée en day-one sur PS Plus suffira-t-elle à créer l’événement et attirer les anciens comme les nouveaux joueurs dans la Zone ?
Au-delà de ces blockbusters, Sony joue aussi la carte de la variété : de la terreur du “Five Nights at Freddy’s: Help Wanted” à l’univers fantasy de “Granblue Fantasy Versus: Rising”, en passant par la stratégie de “Humankind” ou le charme rétro de “Story of Seasons”. Cette offre éclectique cherche-t-elle à dissiper la lassitude de certains abonnés ou à masquer un manque de grandes exclusivités ? Jusqu’où Sony est-il prêt à aller pour ne pas perdre de terrain face à ses concurrents directs, et ce patchwork de jeux est-il un aveu d’absence de cap clair ?
À l’approche du 20 mai, ces nouveautés suffiront-elles à faire oublier les critiques récurrentes sur le rapport qualité/prix de l’abonnement ? Les abonnés PlayStation Plus vont-ils réellement y trouver leur compte, ou bien l’offre reste-t-elle hétérogène et destinée à plaire à tout le monde sans combler pleinement personne ?
Face à cette stratégie qui multiplie les genres et les licences, la véritable question demeure : la multiplication de jeux issus d’univers et de gameplay si différents est-elle la solution pour maintenir la fidélité des abonnés, ou Sony devra-t-il repenser plus profondément sa politique éditoriale pour rester dans la course ?
Source : Engadget