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Credits image : National Cancer Institute / Unsplash

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Le premier test sanguin d’Alzheimer : vers la fin des diagnostics invasifs ?

Comment dépister la maladie d’Alzheimer plus tôt et plus simplement ? Jusqu’à présent, les patients devaient s’en remettre à des examens invasifs et souvent coûteux, comme la ponction lombaire ou le PET scan, pour détecter les signes précoces de la maladie. Mais une nouvelle donne vient d’entrer en jeu, bouleversant les habitudes des professionnels de santé : la FDA américaine vient d’autoriser le premier test sanguin permettant de détecter Alzheimer dès ses débuts.

Cet outil révolutionnaire, baptisé Lumipulse et développé par Fujirebio Diagnostics, promet une avancée significative dans le parcours de dépistage des personnes présentant des troubles cognitifs. Mais faut-il y voir une véritable révolution ou simplement une étape transitoire avant les diagnostics lourds ? Son accès, limité pour l’instant aux patients déjà suivis cliniquement, soulève une autre question : quand pourra-t-on envisager un dépistage à grande échelle dans la population générale ?

Comment fonctionne réellement ce test ? Lumipulse analyse le ratio de deux protéines présentes dans le sang, la pTau217 et la β-amyloïde 1-42, toutes deux impliquées dans la formation des plaques amyloïdes typiques d’Alzheimer. Or, si l’écrasante majorité des patients testés négatifs par Lumipulse étaient aussi négatifs aux tests classiques, qu’en est-il lorsque le test ressort positif ? D’après l’étude citée par Reuters, la fiabilité grimpe à plus de 97% pour les résultats négatifs, mais redescend à environ 91,7% pour les positifs.

L’espoir d’un diagnostic plus simple s’accompagne-t-il de nouveaux défis pour éviter des faux diagnostics ?

Cette nuance est cruciale : en pratique, un résultat négatif permet avec quasi-certitude d’écarter un Alzheimer, tandis que les résultats positifs nécessitent encore des confirmations lourdes par PET scan ou analyse du liquide céphalo-rachidien. Peut-on alors vraiment simplifier la vie des patients ? Pourquoi ne pas avoir développé un outil offrant une certitude aussi élevée pour tous les cas ? Le risque de fausse alerte persiste, soulevant plus que jamais la question de la confiance à accorder à ce nouveau test.

Par ailleurs, la stratégie des autorités de santé américaines laisse à penser que la méfiance reste de mise. Ce nouvel outil de dépistage pourrait bien, dans un premier temps, servir d’outil d’exclusion plutôt que de détection affirmée. En attendant des versions plus précises ? L’enjeu est de taille, alors que la population vieillissante fait craindre une explosion des cas dans les années à venir.

Mais si le test se montre aussi prometteur que ses premières évaluations le laissent penser, faut-il s’attendre à une généralisation prochaine de son usage ? Ou la prudence scientifique l’emportera-t-elle, chacun restant prudent face à la tentation de crier à la révolution trop tôt ?

Quand la technologie avance, jusqu’où peut-on aller avant d’être sûr de ne pas commettre d’erreur ?

Source : Engadget

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