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Credits image : Barbara Zandoval / Unsplash

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La publicité dans l’IA de Google : innovation logique ou dérapage à surveiller ?

Jusqu’où Google est-il prêt à aller pour insérer des publicités dans nos vies numériques, même lorsqu’on échange avec une intelligence artificielle ? C’est la question qui intrigue de nombreux internautes depuis que la firme de Mountain View a officiellement annoncé l’arrivée des annonces publicitaires dans “AI Mode”, l’interface de recherche générative propulsée par l’IA. Est-ce la prochaine étape logique pour rentabiliser une technologie gourmande en ressources ou un pas de trop, susceptible de dégrader l’expérience utilisateur ?

D’après Google, les publicités s’afficheront de manière “intégrée” et “là où c’est pertinent” à l’issue de certaines requêtes sous AI Mode. Par exemple, si l’IA évoque la création d’un site web, un encart publicitaire pour un outil de création pourrait apparaître, théoriquement pour aider l’utilisateur. Mais peut-on vraiment faire confiance à la frontière entre l’aide utile et l’intérêt commercial ? À quel point ces recommandations seront-elles transparentes pour l’internaute ?

Le sujet soulève davantage d’interrogations au regard de la dépendance criante de Google à la publicité, générant près de 67 milliards de dollars de revenus sur ce seul segment au premier trimestre 2025. À mesure que la recherche IA s’impose comme la nouvelle porte d’entrée du web, la tentation de monétiser ces échanges s’intensifie-t-elle au détriment de l’objectivité promise ? Et que penser du scepticisme grandissant des utilisateurs vis-à-vis des publicités assistées par l’IA, 36 % des adultes américains déclarant dans un sondage récent être moins enclins à acheter auprès de marques utilisant l’IA dans leurs campagnes ?

Alors que la publicité s’infiltre dans l’intimité des réponses générées par IA, l’équilibre entre information et promotion semble plus fragile que jamais.

Google n’est toutefois pas isolé dans cette ruée vers la monétisation de l’IA : Perplexity, moteur de recherche dopé à l’IA, a lancé ses propres publicités et réfléchit à des modèles publicitaires encore plus personnalisés. Microsoft a également testé des incursions publicitaires dans Copilot. Même OpenAI, pourtant adepte des abonnements, ne ferme pas la porte à une stratégie fondée sur la publicité. S’agit-il d’une course à l’armement généralisée dans le secteur de l’IA conversationnelle ?

La firme de Sundar Pichai ne s’arrête pas là et prévoit d’élargir la présence publicitaire dans les “AI Overviews”, ces résumés automatiques générés suite à une requête Google Search. Les publicités Search et Shopping, toujours dûment étiquetées “Sponsorisé”, apparaîtront bientôt aussi bien sur desktop que sur mobile, d’abord aux États-Unis puis dans d’autres pays anglophones. Cette expansion mondiale renouvelle les inquiétudes : le caractère informatif de la réponse risque-t-il d’être biaisé, volontairement ou non, au profit de certains annonceurs ?

Un autre enjeu se dessine au niveau des éditeurs de contenus et des sites web qui redoutent déjà que l’intégration des annonces dans les réponses IA leur fasse perdre une part importante de revenus issus de la publicité classique. Comment concilier l’équité entre le géant Google et les créateurs plus modestes lorsqu’il s’agit de partager la manne publicitaire générée par l’IA ?

Alors, dans cette course à la monétisation par l’IA, jusqu’où la frontière entre service, information, manipulation et rentabilité peut-elle tenir sans fissurer la confiance du public ?

Source : Techcrunch

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