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Credits image : Rod Long / Unsplash

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La Texas peut-il vraiment protéger les enfants du numérique sans violer la vie privée de tous ?

Pourquoi l’État du Texas décide-t-il de s’engager, contre vents et marées, dans la guerre de la vérification d’âge sur les boutiques d’applications ? Pensons-nous réellement que demander une pièce d’identité avant d’installer une appli protégera nos enfants ou servira-t-il à collecter davantage de données personnelles ?

Malgré une offensive de lobbying orchestrée par les géants du secteur, allant jusqu’à une intervention téléphonique du patron d’Apple, Tim Cook, au gouverneur Greg Abbott, rien n’a pu stopper le législateur texan. Abbott a donc signé une loi très controversée qui exige que les app stores vérifient l’âge des utilisateurs et obtiennent l’accord parental pour l’installation d’une application ou l’achat de contenus numériques par un mineur. S’agit-il d’une réelle protection des mineurs ou d’une mesure qui pourrait transformer notre utilisation du numérique ?

Angela Paxton, l’auteure du projet de loi et épouse du procureur général du Texas Ken Paxton, présente la loi comme un outil donnant le pouvoir de décision aux parents. Pourtant, doit-on s’interroger sur les véritables motivations politiques derrière une telle décision ? Qui détient vraiment l’intérêt supérieur de l’enfant dans cette bataille : l’État ou les grandes entreprises ?

Entre sécurité des enfants et respect de la vie privée, qui doit fixer les limites du numérique ?

À y regarder de plus près, le Texas n’est pas précurseur. L’Utah, déjà, a instauré des mesures similaires, provoquant l’hostilité de Google et Apple qui y voient des risques majeurs pour la confidentialité des utilisateurs. Les deux géants redoutent la création d’un système dans lequel chaque utilisateur devrait soumettre ses informations d’identité, exposant ainsi des millions de personnes à de potentielles failles de sécurité. Faudrait-il sacrifier la vie privée de tous sous prétexte de protéger une partie vulnérable de la population ?

Apple l’affirme : « Il existe de meilleures solutions pour protéger les enfants sans forcer des millions de personnes à transmettre leurs informations personnelles. » Mais alors, lesquelles ? Faut-il laisser les entreprises technologiques proposer leurs propres mécanismes de contrôle ou confier cette prérogative à l’État, quitte à encourir des dérives sécuritaires ?

Finalement, cette régulation ouvre-t-elle la voie à des mesures encore plus intrusives dans notre vie numérique ? Et si ce premier pas n’était que le début d’une longue série d’interventions étatiques dans la protection – ou le contrôle – des citoyens connectés ?

À l’heure où la majorité des États et entreprises se renvoient la balle entre protection et liberté, comment trouver le juste équilibre entre sécurité des enfants, respect de la vie privée et autonomie numérique ?

Source : Engadget

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