La Nintendo Switch 2 est-elle vraiment la console que tout le monde attendait, ou bien le résultat d’années de spéculations et de rumeurs aura-t-il surévalué ses réelles innovations ? Depuis combien de temps la communauté gaming scrute chaque fuite, chaque indice, pour finalement voir arriver cette nouvelle itération ? La Switch 2 est-elle à la hauteur de l’engouement qui la précède ?
Avant même sa sortie, tout le monde voulait savoir : quelles nouveautés majeures seront enfin introduites ? L’écran 1080p de 7,9 pouces, avec son taux de rafraîchissement de 120Hz et la HDR, s’impose d’entrée comme un atout technique marquant. Et que penser du support 4K à 120Hz en mode dock ? N’est-ce pas une réponse directe aux critiques sur la puissance de la Switch première du nom ? Nintendo a-t-il, cette fois, écouté ses utilisateurs ou cherche-t-il simplement à coller aux tendances ?
La manette Joy-Con, dans sa version 2, évolue-t-elle vraiment ? Son attache magnétique, ses boutons agrandis en acier : tout cela améliore-t-il réellement l’expérience multijoueur ? Pourtant, une question demeure : pourquoi avoir renoncé aux capteurs Hall effect, censés éradiquer le fameux « stick drift » qui a gâché la vie de tant de joueurs ? La fonction « HD Rumble 2 » serait-elle une vraie révolution, ou seulement une subtile évolution marketing ?
Contrairement aux attentes, la Switch 2 mélange innovations audacieuses et choix que beaucoup pourraient juger discutables.
Tout le monde parle du bouton ‘C’ pour le chat : est-ce enfin la confirmation que Nintendo accepte la socialisation moderne, la visio et le partage d’écran à la sauce Discord ? L’entreprise japonaise, jusque-là frileuse vis-à-vis du jeu en ligne, bascule-t-elle dans une nouvelle ère avec sa fonctionnalité GameChat et sa caméra additionnelle ? Ou bien restera-t-on limités par les restrictions habituelles et l’ergonomie parfois datée des services Nintendo ?
L’arrivée du support GameCube via l’abonnement Online Expansion Pack, ainsi que la compatibilité promise avec des titres exigeants comme Cyberpunk 2077, montre-t-elle une volonté de s’aligner sur les standards techniques de la concurrence ? L’architecture revue (processeur NVIDIA, 12 Go de RAM, Wi-Fi 6, etc.) suffira-t-elle à convaincre ceux qui hésitaient ? Faut-il y voir un tournant pour Nintendo, qui pourrait enfin attirer le grand public adepte des jeux multiformats ?
Derrière les nouveautés, le Switch 2 fait parler d’elle pour ses « Virtual Game Cards », permettant, sur le papier, de prêter un jeu dématérialisé comme une cartouche physique. Mais ce système, limité à huit personnes sur le même compte familial et réseau local pour une durée de deux semaines, donnera-t-il vraiment satisfaction ? S’agit-il d’une avancée concrète ou simplement d’un coup de comm’ destiné à se démarquer de Sony et Microsoft ?
Le lancement officiel, prévu le 5 juin 2025, a lui aussi été parsemé d’embûches. Entre files d’attente interminables pour les précommandes et perturbations dues aux politiques tarifaires américaines, Nintendo a-t-il surévalué ou sous-estimé la demande réelle ? Avec un prix de 450 dollars (500 avec Mario Kart World), la Switch 2 s’affiche clairement comme un produit premium. Mais ce positionnement suffira-t-il à justifier l’attente et le prix annoncé ?
À la lumière de ces questions, un doute demeure : derrière la promesse d’une « nouvelle génération », la Nintendo Switch 2 représente-t-elle une vraie rupture ou une évolution timide sous forme d’équilibre entre attentes des fans et stratégies de marché ?
Source : Engadget