« Un robot, ça n’a pas d’émotions, mais il rêve déjà d’ouvrir votre frigo tout seul. » Bienvenue dans le futur où fabriquer votre propre Wall-E devient un tantinet plus simple (et beaucoup moins cher que de s’abonner à quatre plateformes de streaming en même temps).
C’est la dernière lubie haute couture du laboratoire Hugging Face, qui nous sort de sous le capot SmolVLA, un modèle d’intelligence artificielle pour la robotique, aussi compact qu’un paquet de biscuits… mais nettement plus malin. Formé à partir de données licites et partagées par la communauté (la data, c’est meilleur quand c’est fait maison), SmolVLA surpasse même les mastodontes du secteur dans des environnements virtuels et concrets, dixit les créateurs.
L’idée ? Démocratiser la bidouille robotique et favoriser la naissance de robots multi-talents, capables de gérer plus qu’une simple manette. Depuis le lancement de la collection LeRobot, jusqu’au rachat de la French touch de Pollen Robotics et la sortie de bras imprimés en 3D à prix cassé, Hugging Face compose peu à peu le kit du parfait petit roboticien de salon. Un peu comme si Ikea faisait de la domotique, avec moins de mode d’emploi en suédois (quoique…).
Hugging Face essaye de rendre la robotique aussi accessible que les tutos de cuisine sur YouTube.
Là où SmolVLA met tout le monde d’accord (et un brin K.O.), c’est qu’avec ses 450 millions de paramètres, il tourne sur un simple GPU de gamer moyen, voire un MacBook – pas besoin de vendre un rein pour une station de calcul. Il colle aussi parfaitement avec les robots « maison » de Hugging Face, pensés pour les porte-monnaie fatigués.
Coup de théâtre (ou, plutôt, coup de tournevis) : SmolVLA intègre un système d’inférence asynchrone. En langage humain, cela veut dire que le modèle sépare l’analyse des actions du robot de ce qu’il voit ou entend. Résultat ? Nos robots foncent moins dans les murs quand le monde autour change à la vitesse d’un tweet viral.
La cerise sur le capteur : SmolVLA est à télécharger librement sur Hugging Face. Déjà, un certain utilisateur de X s’est amusé à piloter un bras robotique tierce avec le modèle… et visiblement, l’expérience a fait plus d’étincelles qu’un grille-pain surchargé :
Mais attention, Hugging Face n’est pas le seul à rêver d’une armée open source d’androïdes-dévoués. Nvidia affûte aussi son attirail, quand des startups comme K-Scale Labs tricotent des humanoïdes en open source. Dyna Robotics, Physical Intelligence (coucou Jeff Bezos) ou encore RLWRLD sont dans la danse du robot, et la compétition s’annonce digne d’un battle sur TikTok.
Reste une petite question : demain, vos robots liront-ils cet article à votre place ? Peut-être, mais d’ici là, n’oubliez pas, l’important avec l’open source – ce n’est pas d’avoir le bras long, mais d’avoir la main verte pour coder !
Source : Techcrunch




