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Credits image : Elena Mozhvilo / Unsplash

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Apple doit-il vraiment lâcher prise sur l’App Store?

Un juge américain peut-il bouleverser l’ordre établi du géant Apple? Alors que la société de Cupertino pensait pouvoir perpétuer son modèle économique implacable sur l’App Store, une décision de justice vient de donner un nouveau souffle aux développeurs opposés à la fameuse « taxe Apple ». Mais, ce revers judiciaire signe-t-il la fin d’une ère de domination incontestée par l’entreprise ?

La 9ème Cour d’appel américaine vient de refuser à Apple le droit de surseoir à une décision majeure : désormais, aux États-Unis, la marque à la pomme n’a plus le droit de facturer une commission aux développeurs dès lors que leurs clients sont redirigés hors de l’App Store pour effectuer un achat. Cet arrêt, salué avec enthousiasme par Tim Sweeney, PDG d’Epic Games, met en cause une source de revenus colossale pour Apple. Après tout, est-il acceptable pour une entreprise de percevoir une part sur des transactions qui lui échappent totalement ?

Le dossier trouve ses racines dans une injonction de 2021, déjà prononcée contre la politique restrictive de l’App Store, mais qu’Apple avait jusqu’ici tenté de contourner en prélevant malgré tout une commission de 27% sur les ventes externes et en introduisant des messages « alarmants » pour dissuader les utilisateurs de quitter son écosystème. La juge Yvonne Gonzalez Rogers avait alors dénoncé une « violation délibérée » de l’esprit et de la lettre de l’injonction initiale. Pourquoi Apple s’obstinait-elle à protéger son jardin fermé au mépris des évolutions du marché?

La tournure judiciaire oblige Apple à se réinventer face à une riposte organisée des développeurs et des régulateurs.

Face à la pression judiciaire et aux critiques grandissantes, Apple tentait encore de gagner du temps en multipliant recours et appels d’urgence. Or, la stratégie n’a pas payé : la justice a maintenu la nécessité pour Apple de modifier, sans ambiguïté, ses règles du jeu. Conséquence directe : de grands acteurs comme Spotify ou Amazon n’ont pas tardé à adapter leurs applications en permettant enfin des paiements directs, échappant ainsi à la commission imposée. S’agit-il d’une victoire éphémère pour les développeurs ou d’un précédent qui bouleversera durablement tout l’écosystème numérique ?

L’enjeu financier est loin d’être négligeable. Apple affirme que 90% des 1,3 trillion de dollars générés par l’App Store en 2024 ne lui rapportaient aucune commission. Mais cette statistique suffit-elle à apaiser les critiques sur le contrôle exercé par l’entreprise sur 10% restant, qui représente tout de même un pactole pour le géant ? Et, alors que la Worldwide Developer Conference approche à grands pas, comment Apple entend-elle restaurer la confiance chez les développeurs et justifier son modèle économique face à cette défaite devant la justice ?

Ce verdict va-t-il vraiment marquer l’ouverture d’une concurrence plus équitable sur le marché des applications, ou Apple trouvera-t-elle le moyen de s’adapter pour préserver sa mainmise sur les paiements numériques ? L’avenir de l’App Store s’écrira-t-il sous le signe de la liberté retrouvée pour les développeurs, ou cette victoire ne sera-t-elle qu’un appel à de nouvelles batailles judiciaires ?

À l’heure où les géants du web sont scrutés par les autorités antitrust du monde entier, faut-il y voir le début d’une fragilisation structurelle d’Apple ou, au contraire, une simple péripétie dans sa conquête renouvelée du marché ? Et vous, pensez-vous que ce jugement forcera Apple à réellement repenser ses pratiques – ou n’assistons-nous qu’à une parenthèse avant une nouvelle offensive du groupe californien ?

Source : Techcrunch

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