Le Nintendo Switch 2 est-il vraiment accessible à tous, ou faut-il être un véritable détective pour réussir à en dénicher une ? Depuis le lancement officiel de la console, les chasseurs de bonnes affaires et les fans inconditionnels semblent se livrer à une véritable course d’endurance. Mais où trouver cette machine tant convoitée, et surtout, à quel prix ?
La console à 450 dollars s’est envolée des rayons virtuels en quelques heures à peine, laissant la plupart des acheteurs potentiels bredouilles. Les stocks, aussi bien sur les sites de vente en ligne que dans les magasins physiques, restent infimes et disparaissent à la vitesse de la lumière. Ce phénomène de pénurie, était-il prévisible, voire orchestré pour créer la rareté et attiser la convoitise du public ?
Pourtant, certains semblent tirer leur épingle du jeu en se rendant directement en magasin. Plusieurs témoignages d’acheteurs ayant mis la main sur la Switch 2 chez Target ou GameStop, sans précommande, laissent perplexes : faut-il se lever à l’aube et arpenter chaque rayon en espérant tomber sur le graal, ou adopter une autre stratégie ? Le fait d’obtenir une Switch 2 relèverait-il aujourd’hui plus de la chance que de l’anticipation ou de la fidélité à une enseigne donnée ?
L’acquisition de la Nintendo Switch 2 s’apparente davantage à une chasse au trésor qu’à un simple achat en magasin.
Si la traque se poursuit en ligne, il faut scruter les annonces et les créneaux horaires : Target promet une nouvelle mise en vente “tôt le matin”, Walmart et GameStop voient leurs stocks fluctuer au gré des arrivages et du nombre d’unités livrées selon les zones géographiques. Et que dire des bundles vendus jusqu’à 625 dollars, incluant des accessoires parfois dispensables, dont la légitimité soulève des questions sur l’intérêt réel pour le consommateur ? Qui profite vraiment de la situation ?
Quant à Amazon, la grande absente, elle n’a pas encore annoncé la moindre ouverture de précommande ni la disponibilité du produit, accentuant la confusion pour les acheteurs qui espéraient passer par cette plateforme. Certains acteurs comme Costco, Sam’s Club ou encore BJ’s proposent sporadiquement des bundles réservés aux membres, tandis que Nintendo expérimente un système d’invitations drastique : seuls les utilisateurs ayant cumulé 50 heures de jeu et au moins un an d’abonnement Switch Online peuvent figurer sur la liste d’attente. S’agit-il encore d’un filtre pour limiter l’accès, ou cherche-t-on à récompenser un noyau dur de fidèles ?
Dans ce contexte de rareté, la question de la spéculation n’est jamais loin. Les bundles gonflés, les files d’attente virtuelles, ou encore la revente via des canaux parallèles, font grimper l’adversité et la frustration chez nombre de joueurs. Peut-on parler d’un lancement réussi quand la majorité des utilisateurs reste sur le carreau, ou assiste-t-on à un cas d’école d’une demande savamment entretenue par la pénurie ?
Face à ce marché biaisé, une interrogation demeure : jusqu’à quand les fans devront-ils ruser et patienter avant que la Switch 2 ne devienne un produit de grande consommation ordinaire plutôt qu’un objet collector réservé aux mieux informés ?
Source : Engadget
