« Un drone peut livrer un soda, mais il ne vous servira jamais la blague qui met les bulles ! » Voilà qui donne le ton pour parler de la nouvelle vague qui s’abat sur l’Amérique : la livraison par drone, signée Walmart.
Après avoir conquis le ciel de l’Arkansas, Walmart a décidé de propulser son service ultra-moderne dans cinq grandes villes américaines, et pas des moindres : Atlanta, Tampa, Orlando, Charlotte et Houston. Oui, vous avez bien lu, on n’est plus dans le test bêta de la start-up timide, façon Amazon et ses essais « coussin d’air » limités, mais dans l’offensive à grande échelle, avec pas moins de 100 magasins connectés aux drones de la société Wing.
Adam Woodworth, le patron de Wing (qui n’a rien à envier à Buzz l’Éclair manifestement), se réjouit de voir ses drones faire partie du quotidien de plus en plus d’Américains. Un café oublié ? Un shampooing de dernière minute ? Hop, c’est livré en moins de 20 minutes, pour peu que ça ne pèse pas plus de ce que le drone peut soulever (ne rêvez pas, la télé de 65 pouces ne fera pas le voyage aérien).
Walmart lâche ses drones sur l’Amérique, et la livraison prend définitivement de la hauteur.
En attendant que toutes les villes ciblées soient couvertes d’ici un an, les clients sont invités à sortir leur télécommande (ou plutôt à cliquer ici pour s’inscrire aux notifications). À ce jour, ces livreurs volants ont déjà déposé plus de 150 000 colis dans divers jardins, avec une régularité suisse et une rapidité qui ferait rougir Speedy Gonzales ! Mais attention, la liste de courses reste limitée – inutile de tenter la livraison du mobilier de jardin.
Chez Amazon, on regarde la scène avec une touche de vertige. Le géant du commerce a connu quelques turbulences après deux crashs de drones, qui ont mis son propre programme au tapis (momentanément). Heureusement, les ennuis sont passés, et les drones d’Amazon peuvent à nouveau livrer des objets précieux comme des smartphones ou des sonnettes vidéo – la high-tech, oui, mais toujours avec prudence.
Ce petit ballet aérien n’a finalement rien de la science-fiction : il s’agit, pour Walmart du moins, d’une manœuvre bien réelle pour devancer ses concurrents et se tailler la part du lion (ou du « drone »). Mais, entre promesses d’instantanéité et contraintes réglementaires, il reste encore du chemin (ou, devrions-nous dire, du ciel !) à parcourir…
Alors, prêt à accueillir votre prochain paquet depuis les nuages ? Reste à espérer que votre ketchup ne finit pas en « air mail » sur la pelouse du voisin. Après tout, mieux vaut un drone dans la main qu’un colis sur le toit !
Source : Engadget