« Si vous pensiez que les taxis étaient bavards, attendez de rencontrer un Robotaxi – au moins, lui, il ne vous jugera pas sur votre playlist Spotify. »
Bienvenue à Austin où la chaleur du Texas n’est surpassée que par les annonces clinquantes d’Elon Musk : Tesla va enfin lancer son service tant attendu de Robotaxi, presque comme si tout le monde attendait le bus, mais le bus est une Model Y qui conduit toute seule. Elon Musk, le génie des délais flexibles, a annoncé une date “provisoire” – le 22 juin. Mais attention, dans le langage Tesla, “provisoire” rime souvent avec “on va voir…”
Ce n’est pas qu’une promesse évaporée, car un Robotaxi Model Y sans conducteur (en tout cas pas à l’avant) a été repéré déambulant fièrement sur South Congress, la célèbre artère d’Austin, arborant une superbe étiquette “Robotaxi” façon Cybertruck. Un passager humain était bien installé sur la banquette avant, mais son rôle ? Mystère digne d’un western texan… Assistant de sécurité, supporter silencieux ou simple spectateur de la révolution ? On ne sait pas, et même les cowboys de la tech ne veulent pas trop en dire.
La révolution de la mobilité avance à toute vitesse… mais la transparence, elle, préfère marcher.
Petit détail amusant qui ne l’est pas tant pour la concurrence : la Model Y précurseure était suivie de près par une autre Model Y (avec chauffeur cette fois). Simple précaution ou garde du corps numérique ? Apparemment, selon Musk, tout ce ballet est minuté grâce à un monitoring à distance – pas question de laisser nos amis-robots explorer des zones trop sauvages d’Austin. Ils restent dans des quartiers géolocalisés et bien sages… pour commencer !
Mais Elon ne serait pas Elon s’il ne repoussait pas les frontières du fantasme. Souvenez-vous, en 2019, il annonçait déjà “un million de Robotaxis sur les routes d’ici 2020”. À l’époque, on avait plus de chances de croiser une licorne rose sur l’autoroute. Aujourd’hui, plus modeste (ou moins optimiste ?), il vise une flotte de… 10 taxis pour l’ouverture. On commence petit, mais il parle d’une expansion “rapide”. Wait and see, comme on dit à Silicon Valley.
Transparence ou mirage ? Difficile de gratter sous le capot. Reuters a récemment tenté de récupérer quelques secrets sur cette offensive robotique auprès de la ville d’Austin, mais Tesla et la procureure du Texas sont tombés dessus comme un pare-soleil sur un tableau de bord. Pour l’instant, impossible d’avoir plus d’infos officielles : les dossiers sont aussi fermés qu’un coffre-fort de banque.
En résumé : Elon Musk nous promet une révolution sur roues qui, cette fois, pourrait bien rouler… mais avec Tesla, il vaut mieux garder sa ceinture attachée et ne pas télécharger trop vite l’app de Robotaxi. Prudence sur les raccourcis : le futur, c’est génial, mais il aime bien les feux tricolores. Autant dire, à Austin, le taxi du futur n’est jamais vraiment “sans” conducteur : il a toujours quelques passagers… dans l’administration !
Allez, sur cette route vers demain, espérons qu’il n’y ait pas trop de “bugs” sur l’itinéraire… On ne voudrait pas que le Robotaxi fasse une pause-café sans nous prévenir. Après tout, un taxi-robot qui plante, c’est un comble de la voiture planteur !
Source : Engadget
