« Tout seul, on va plus vite ; à deux — ou quatre — on swipe mieux ! » Amateurs de rencards modernes, tenez-vous bien : Tinder, le roi du match digital, dépoussière son jeu de l’amour version solo et nous sert « Double Date » sur un plateau. Plus besoin de rougir seul devant ses likes, l’application propose à présent l’ultime plan BFF : trouver l’âme sœur (ou au moins une histoire épique à raconter) en duo avec son meilleur pote, histoire de rendre les rencontres aussi détendues qu’un brunch le dimanche.
Le concept ? Rien de bien sorcier : vous vous associez avec un ami audacieux, puis vous partez à deux à la conquête de paires prêtes à swiper à l’unisson. Si le feeling passe entre un membre de chaque duo, hop, c’est la group chat qui s’ouvre, ambiance « Blind date, mais version apéro Zoom ». Petit bonus, si Cupidon tape à la mauvaise porte, vous pouvez toujours liker en solo et tenter l’aventure à deux, qu’on se le dise — tout est possible sur Tinder, même de sortir du friendzone par la grande porte.
Ce n’est pas tout ! Cette double dose de courage social n’est pas née d’algorithmes sous caféine, mais plutôt d’un vrai mal du siècle : la frousse du premier rendez-vous solitaire. Selon Cleo Long, la cheffe du marketing chez Tinder, les premiers cobayes sur le terrain ont carrément adoré : plus détendus, plus bavards, et surtout, plus enclins à être eux-mêmes. Résultat ? Les conversations décolent, les ice-breakers fusent, et l’envie de se voir « IRL » bat des records.
Quand l’amour donne du fil à retordre, mieux vaut matcher à deux que swiper dans le vide !
Là où certains y voient une simple manœuvre de dépoussiérage, d’autres flairent le grand sauvetage d’une appli en baisse de forme : les chiffres de Match Group (la maison-mère) chutent, notamment côté abonnés payants. Rassurez-vous, Tinder ne compte pas se faire larguer si facilement : la fonctionnalité a déjà réveillé pas mal d’anciens utilisateurs, et séduit tout un public Z (la génération, pas le super-héros). D’ailleurs, les statistiques remontent en flèche, surtout chez les moins de 29 ans : +25% de messages balancés, +35% d’action dans les chats groupés. Bref, il souffle comme un vent nouveau sur le game du dating.
À croire que l’amour serait devenu une affaire d’équipe : la tendance, déjà exploitée par des apps comme Fourplay ou Doubble, s’installe partout, surfant sur l’idée que, non, on ne veut plus affronter le date-game seul, merci bien. Un rapport britannique avance même que près d’une moitié de jeunes considèrent le double date comme le remède miracle contre la panique du premier rendez-vous. Les autres, eux, continuent de demander à leurs potes de les « tracker » sur WhatsApp.
Ce plongeon dans la modernité n’est d’ailleurs pas anodin — Tinder explore le potentiel collectif depuis un moment, entre « Matchmaker » (où les copains jouent les entremetteurs) et « Share My Date » (pour organiser ta soirée, sous l’œil attentif de la team). D’après les rapports, près de la moitié des célibataires sollicitent l’avis du clan : à croire que l’amour, au XXIe siècle, est devenu aussi participatif qu’un wiki.
Mais attention, ne confondez pas avec la défunte « Tinder Social », sorte d’afterwork numérique lancé jadis pour planquer son célibat sous un happy hour. Ici, on vise le sérieux … sans se prendre au sérieux. Alors, qui veut tenter l’aventure et matcher à quatre mains ? Un conseil : emportez vos plus belles punchlines, mais laissez à la maison la boule au ventre.
Car désormais, sur Tinder, il est bien plus difficile de rater son coup… surtout quand on est deux pour swiper dans le bon sens. Bref, avec Double Date, même Cupidon n’a plus d’excuse pour manquer sa cible. Après tout, en amour, plus on est de fous, plus… on swipe !
Source : Techcrunch
