De la poussière de lune au pixel doré : la foire aux mirages technologiques

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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De la poussière de lune au pixel doré : la foire aux mirages technologiques

Il est fascinant de constater que, de la Lune à la Silicon Valley, la course effrénée pour extraire la substantifique moelle de la technologie – qu’elle prenne la forme de fragments de verre lunaire ou d’algorithmes d’intelligence artificielle – ne connaît aucune frontière. Mille milliards de dollars circulent chaque année dans les méandres de la diaspora indienne, tandis que les créateurs voient leurs revenus grignotés sur Patreon (hausse de la commission) et que la menace d’un piratage de données, façon Zoomcar (cybercrise), plane sur tous nos précieux octets. Le capital, la data et l’audace se rendent coup pour coup dans ce grand cirque numérique où la valeur ne se mesure plus à l’originalité, mais à la capacité de monétiser chaque interaction – qu’il s’agisse d’un abonnement, d’un clic sur une pub ou d’un selfie amplifié à la sauce IA par le dernier Trump Phone (Trump Mobile).

Car peu importe qu’on vende des perles de Lune (perles de verre lunaires), des forfaits mobile patriotiques, ou du rêve de mobilité sans fil – tout, désormais, est question d’écosystème et de confiance. Mais à qui fait-on encore confiance quand même WhatsApp (WhatsApp et Meta) jongle avec l’illusion de l’indépendance, alors que les « centres de comptes » deviennent autant de points de fusion pour nos identités numériques ? Dans ce monde d’inclusion forcée, la vraie innovation ne serait-elle pas celle qui nous offrirait, enfin, le juste prix de notre attention et la réelle protection de nos secrets, plutôt que la dernière recharge de batterie externe (batteries externes et autonomie) ou un menu multifonction pour téléphones « à l’américaine » ?

La ruée est partout : chez OnePlus, le Nord 5 prétend relancer la course, accumulant les FPS et les cams pour mieux flatter notre envie de nouveauté, tandis que la marine américaine draguerait la start-up en vue grâce à un « kit d’innovation » (Silicon Valley & Navy) qui ressemble furieusement à un RFP, mais le swag en plus. L’enjeu ? Être le premier à transformer la poussière de rêve en valeur sonnante et trébuchante, ou à séduire l’État… jusqu’au prochain verrou budgétaire. Derrière le storytelling, on retrouve toujours la même injonction : faire vite, promettre fort, étendre son influence sans s’alourdir de dettes techniques – au moins moralement.

Tant pis pour la profondeur, pourvu que le pixel brille, le cloud ronronne et que le prochain buzzword soit déjà dans les bacs du marketing.

Alors que l’IA s’érige en oracle et thérapeute de pacotille, faisant germer les plus extravagantes théories chez le quidam avide d’être « l’Élu » (ChatGPT & complots), on en vient à se demander si la technique ne serait pas, avant tout, le plus efficace des miroirs grossissants. Un reflet, non pas de l’utopie ou du progrès, mais de ce curieux pacte entre paranoïa de masse, soif d’autonomie, et soumission consentie sur l’autel du service – fut-il doré à la feuille ou recouvert de particules lunaires. Qu’est-ce qui unit vraiment la promesse d’une banque pour la diaspora (Aspora), les angoisses post-hack ou l’éternel rêve d’un gadget qui nous libérerait de la dépendance au fil… sinon l’assurance cynique que la prochaine disruption n’effacera jamais la bonne vieille vulnérabilité humaine ?

Ainsi, la technologie s’empile, se duplique, se vend mieux qu’elle ne se vit. Et pendant que les start-up réinventent à la chaîne la même promesse d’émancipation surchauffée, il n’est pas impossible qu’un jour, une poignée de poussière d’étoile ou d’anciens messages WhatsApp soient jugés plus précieux que les derniers To de data monétisée. Entre la tentation du gadget clinquant et la quête sincère de sens et de sécurité, la frontière sera toujours mince… tant que nous persisterons à n’utiliser nos innovations que comme autant de pansements sur une époque qui refuse, elle, d’évoluer autrement que par caprice.

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