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Credits image : Yanping Ma / Unsplash

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L’IA va-t-elle révolutionner le métier d’avocat ou s’agit-il d’un simple effet d’annonce ?

La révolution de l’IA va-t-elle enfin bouleverser un secteur aussi traditionnel que le droit ? C’est précisément la promesse de Crosby, une start-up qui vient de sortir de l’ombre en bouclant une levée de fonds de 5,8 millions de dollars menée par Sequoia. Mais que cache vraiment cette percée : une simple lubie ou le signal d’un bouleversement profond du métier d’avocat ?

Contrairement aux dizaines d’autres entreprises qui se contentent de concevoir des outils pour les juristes, Crosby bouscule les codes en devenant… son propre cabinet juridique, piloté par l’IA ! Plutôt que de vendre un logiciel, elle embauche des avocats qui travaillent main dans la main avec une technologie développée en interne. Mais cette alliance homme-machine peut-elle vraiment rivaliser avec l’expérience humaine, ou s’agit-il simplement d’une promesse marketing ?

La promesse est forte : un contrat client relu en moins d’une heure. Les cofondateurs, John Sarihan et Ryan Daniels, déclarent même vouloir descendre ce délai à quelques minutes. Faut-il y voir une fatalité pour les avocats traditionnels, accusés de lenteur, ou est-ce là un effet d’annonce ? Daniels parle d’expérience : jadis seul juriste dans sa start-up, il faisait face à un goulot d’étranglement permanent lors des négociations contractuelles. Cette difficulté l’a-t-elle poussé à imaginer la fin de la “paperasserie” qui freine tant l’innovation dans les entreprises en pleine croissance ?

Crosby parie sur une automatisation poussée, mais la rapidité peut-elle s’accorder avec la rigueur tant attendue du secteur légal ?

On le sait, la négociation contractuelle relève encore du dialogue humain et peut tourner au cauchemar en termes de délais. Pourtant, selon Daniels, “pour changer durablement le métier, il fallait construire un cabinet juridique de A à Z, intégrant l’IA à chaque étape”. Mais qui, dans cette logique, prend vraiment les décisions et porte la responsabilité finale si un litige éclate ?

Sarihan, issu du monde des start-up technologiques, a recruté une équipe hybride de développeurs et de juristes, une structure qui, selon lui, constitue le cœur du “progrès”. À ce jour, Crosby, forte de 19 employés, a traité plus de 1 000 contrats pour des clients en pleine croissance. Mais comment ces sociétés, prêtes à tout pour aller vite, jugent l’expertise et la fiabilité de ce nouvel acteur ?

Crosby a séduit des investisseurs comme Sequoia, Bain Capital Ventures ou encore des business angels du secteur tech. Le secteur du droit, pesant pas moins de 300 milliards de dollars, deviendra-t-il l’arène principale de la bataille de l’IA, ou n’est-ce qu’un mirage technologique ? Les LLMs (modèles de langage avancés) sont-ils réellement adaptés à la complexité juridique ou risquent-ils de se heurter à la réalité du terrain ?

La tentation est grande d’accélérer la gestion des contrats et de s’appuyer sur les machines pour gagner en vitesse. Mais à vouloir trop simplifier, ne risque-t-on pas de sacrifier la nuance et la compréhension fine qui font l’essence du métier d’avocat ? Où placerons-nous la confiance demain : dans le code ou dans l’humain ?

Source : Techcrunch

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