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Credits image : Theo Vetter / Unsplash

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Coralogix : La stratégie IA et internationale d’un outsider israélien suffira-t-elle pour détrôner les géants de l’observabilité ?

Comment une startup israélienne parvient-elle à bouleverser le secteur très concurrentiel de l’observabilité des données et de la cybersécurité, au point d’attirer 115 millions de dollars de nouveaux investissements et de doubler sa valorisation en trois ans ? Derrière ce bond spectaculaire, quels paris technologiques, quelles ambitions internationales, et surtout quels risques Coralogix prend-elle ?

La réponse réside-t-elle principalement dans sa technologie ou dans sa stratégie d’expansion ? D’un côté, la jeune pousse mise tout sur Olly, son agent d’observabilité dopé à l’IA, conçu pour simplifier le quotidien des entreprises en leur permettant d’interpréter leurs flux de données par de simples requêtes en langage naturel. Ce n’est plus tout à fait l’apanage des experts : la promesse, ici, c’est une intelligence qui détecte les anomalies, surveille les accès, lance des alertes en temps réel et va même jusqu’à deviner quelle fonctionnalité d’un service génère le plus de frustration chez les clients. Mais cette proposition est-elle réellement unique sur un marché où Datadog fait figure d’épouvantail ?

Coralogix n’hésite pas à se démarquer par son modèle d’analyse déportée, moins coûteux, qui ambitionne de faire de l’IA non seulement l’objet d’une surveillance continue, mais aussi un outil d’aide à la décision pour des métiers jusqu’ici éloignés de la data. La récente acquisition d’Aporia, plateforme spécialisée dans l’observabilité de l’IA, confirme la volonté d’enrichir l’offre et de s’imposer comme un point de passage obligé pour la gestion de la sécurité, la qualité et la gouvernance des modèles IA chez ses clients. Mais ces belles intentions sauront-elles tenir la cadence imposée par la croissance exponentielle des besoins en data ?

En misant tout sur l’IA et en accélérant son internationalisation, Coralogix prend le pari risqué mais potentiellement très lucratif de remodeler les usages de l’observabilité.

La suite du plan se joue à l’international, et plus précisément en Inde. Pourquoi l’Inde, et pourquoi maintenant ? Avec près de 100 millions de dollars prévus sur cinq ans pour renforcer son centre d’ingénierie à Gurugram (et doubler ses effectifs sur place), Coralogix s’appuie sur ce qu’elle perçoit comme une “complicité technique” entre ingénieries israélienne et indienne. En viseur, les géants de la tech indienne comme Postman ou Meesho, mais aussi potentiellement l’État, considéré ici comme le prochain gros client stratégique. Cette offensive sur le sous-continent, couplée à des ambitions d’acquisitions, vise-t-elle avant tout les parts de marché… ou l’accès à un vivier de talents sous-exploités ?

Derrière cette machine de guerre à la croissance rapide (7x en deux ans selon Ariel Assaraf, le CEO, même si l’équilibre n’est pas encore atteint), la startup rêve déjà d’une introduction en bourse sur le Nasdaq. Mais le succès de cette IPO dépendra-t-il exclusivement de la réussite technologique, ou également de la capacité de Coralogix à naviguer entre les écueils concurrentiels, culturels et réglementaires ? Rien n’est laissé au hasard, les investisseurs historiques suivent toujours, et l’art de jongler avec plusieurs marchés semble être devenu la marque de fabrique de ce pionnier discret de Tel Aviv.

La question demeure alors : entre audace, innovation et chasse aux talents mondialisée, Coralogix peut-elle réellement prétendre à une domination durable dans l’observabilité à l’ère de l’IA, ou bien sera-t-elle rattrapée par le poids de ses promesses ?

Source : Techcrunch

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