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Credits image : Vladislav Maslow / Unsplash

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Les marchés de prédiction sont-ils l’avenir de la finance ou une bulle réglementaire prête à éclater ?

Les marchés de la prédiction deviendront-ils la prochaine grande révolution financière, ou risquent-ils de s’enliser dans le labyrinthe réglementaire mondial ? Alors que Kalshi vient de lever 185 millions de dollars sous la houlette de Paradigm, fonds de capital-risque spécialisé dans la crypto, la valorisation de l’entreprise s’envole à 2 milliards de dollars. Mais que cachent ces montants vertigineux et cette euphorie des investisseurs ?

Pourquoi ce regain d’intérêt soudain pour des plateformes permettant de parier sur les résultats d’élections, de phénomènes économiques et même de compétitions sportives ? Pour Matt Huang, co-fondateur de Paradigm, la comparaison est claire : « Les marchés de prédiction me rappellent la crypto d’il y a 15 ans, une nouvelle classe d’actifs en route vers des billions. » Faut-il alors voir en Kalshi le prochain géant d’un secteur promis à une croissance folle, ou simplement une bulle de spéculation favorisée par la soif de nouveauté ?

Le timing de cette levée de fonds n’est pas anodin. À peine un jour plus tôt, l’on apprenait que Polymarket, le principal rival de Kalshi, bien que secoué par des ennuis réglementaires, serait sur le point de lever 200 millions de dollars pour une valorisation tournant autour du milliard. Pourquoi alors les investisseurs paient-ils une prime aussi forte sur Kalshi ? Est-ce la prime de la légalité dans un univers où la plupart des concurrents naviguent en eaux troubles ?

La nouvelle guerre des marchés de prédiction oppose la conformité réglementaire à la course à l’innovation financière.

En effet, Polymarket souffre d’une interdiction d’exercer aux États-Unis depuis 2022, imposée par la Commodity Futures Trading Commission, contrairement à Kalshi qui a réussi à obtenir une reconnaissance officielle de cet organisme. N’est-ce donc pas là la véritable clef de la valorisation : l’accès assuré au colossal marché américain, pendant que les rivaux sont bannis dans de nombreux pays comme la France, le Royaume-Uni, ou encore Singapour ? La légitimité paye-t-elle simplement plus cher ?

Les régulateurs, eux, voient d’un œil méfiant ces plateformes à la frontière du pari et de la finance, forçant certains comme Polymarket à se justifier : marché de paris ou marché de titres financiers ? Et dans ce contexte, à quel risque s’exposent les investisseurs aventureux soutenant des plateformes non régulées ? Une prise de risque « rebelle » peut-elle vraiment attirer l’argent institutionnel ?

Pourtant, certains signaux laissent entrevoir une bataille prête à rebondir. X (l’ex-Twitter) et Polymarket ont officialisé un partenariat pour installer Polymarket comme «place officielle » de la prédiction sur le réseau. Est-ce un signe avant-coureur d’un revirement réglementaire sous une possible administration Trump, réputée plus clémente envers la crypto ? Les portes du marché américain pourraient-elles s’ouvrir à nouveau à ces outsiders ?

Reste à savoir si le modèle de Kalshi saura convaincre longtemps alors que la concurrence guette et que la moindre faille réglementaire pourrait provoquer l’effondrement d’un château de cartes valorisé à plusieurs milliards. En fin de compte, assisterons-nous à l’avènement d’une nouvelle finance prédictive ou à un nouvel épisode de la ruée vers l’or de la spéculation numérique, prompt à s’éteindre aussi vite qu’il s’est enflammé ?

Source : Techcrunch

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