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Credits image : Emiliano Vittoriosi / Unsplash

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Kobo, IA’m Your Father : L’alternative qui code un peu trop

« L’intelligence artificielle, c’est génial… tant qu’elle ne corrige pas ma recette de cookies préférée en remplaçant le chocolat par des brocolis. » Bienvenue à l’ère numérique où même les créateurs indépendants se demandent si leur prochain roman de fantasy ne sera pas résumé en trois lignes par un bot !

Depuis des années, Kobo – ce sympathique outsider face au mastodonte Kindle d’Amazon – accorde aux auteurs autopubliés une liberté rare : publier sans agent ni contrat d’éditeur, toucher une bonne part des ventes, et, soyons honnêtes, cultiver cette douce illusion qu’ils échappent aux griffes automatisées de la Silicon Valley. Mais, coup de théâtre digne d’un polar : Kobo change ses conditions d’utilisation pour ouvrir la porte à l’IA sur sa plateforme Kobo Writing Life (KWL). Soudain, le roman parfait sent la mécanique et les algorithmes !

Jusqu’ici, la répartition semblait claire : 70 % pour l’auteur sur Kobo, 35 ou 70 % sur Kindle (mais attention, avec des calculs obscurs qui transforment les maths en épreuve de philo). Mais ce que beaucoup ne réalisent pas, c’est que ces « petites lignes » qu’on accepte sans broncher peuvent changer du jour au lendemain. Et en juin, Kobo a prouvé que l’avenir du livre indé pouvait se jouer en un clic… ou une case cochée.

Kobo rassure sur l’entraînement des IA avec vos écrits, mais dégaine tout de même un arsenal de robots pour mieux vendre, trier, et résumer vos œuvres… parfois au grand dam des auteurs.

Trois autrices interviewées par Engadget n’ont pas masqué leur surprise, oscillant entre « Merci pour la transparence » et « Pourquoi, Kobo, pourquoi ? ». D’autant que pour l’instant, ni clarification ni possibilité de refuser : c’est tout ou rien. Gênant, surtout quand l’IA peut aller jusqu’à imaginer (mal) le résumé de votre best-seller, créer des mots-clés, taguer votre thriller comme s’il s’agissait d’un livre de cuisine ou générer une pub pour votre roman en y ajoutant… des dragons qui n’existent pas !

L’angoisse monte, car sur Amazon déjà, les IA résument parfois l’histoire façon Poisson d’Avril, avec des erreurs qui pourraient provoquer des émeutes chez les fans. Kobo jure ses grands dieux qu’il ne s’agit pas de former une super-IA façon Frankenstein littéraire sur le dos des auteurs, mais bien « d’aider à la découverte » et de faciliter la promo. Mouais. Quand on en arrive au point où contacter le support client devient une nouvelle stratégie marketing, on sait que le monde a changé.

Pour ne rien arranger, chez la concurrence, ce n’est guère plus rassurant : chez Apple, les auteurs peuvent transformer leur livre en livre audio, grâce à l’IA, mais ça reste optionnel. Chez Kindle, pas d’option : les résumés IA, c’est imposé et basta. Pas étonnant que beaucoup d’autrices croisent les doigts pour que Kobo, le rebelle gentil, ne devienne pas… le nouveau Big Brother de la lecture 2.0 ! Est-ce que la consultation des auteurs changera la donne ? Le suspens reste entier.

Finalement, à force de vouloir tout automatiser, est-ce qu’on ne risque pas de transformer la littérature en fast-food de l’intellect, où le chef cuistot n’a même plus le droit de goûter la soupe ? Une chose est sûre : dans cette histoire, tout n’est décidément pas écrit à l’avance. Comme le dit si bien un logiciel de IA mal réglé : « À suivre, car tout peut (encore) basculer entre les lignes ! »

Source : Engadget

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