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Credits image : karma svara / Unsplash

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Clio peut-il transformer durablement le marché du droit avec le rachat de vLex ?

Le rachat de vLex par Clio, annoncé pour la somme d’un milliard de dollars, est-il le début d’une transformation de l’industrie juridique? Cette opération pose de nombreuses questions sur l’avenir de la gestion des cabinets d’avocats à l’ère de l’intelligence artificielle et des mégadonnées. Que cache ce rapprochement stratégique entre une plateforme de gestion de cabinets et une base de données juridiques alimentée par l’IA?

Clio, star montante du SaaS juridique au Canada, ne cesse de battre des records : une levée de fonds de 900 millions de dollars il y a un an suivie d’une valorisation triplée, et maintenant, le rachat de vLex, longtemps considérée comme une cible de choix pour les géants du secteur. Pourquoi Clio a-t-elle décidé de faire ce pari risqué alors que vLex suscitait déjà l’intérêt de startups comme Harvey, ou encore des regards concentrés de LexisNexis et Thomson Reuters? Est-ce simplement une bataille de chiffres, ou bien la quête d’une puissance technologique sans précédent?

La réponse pourrait se trouver dans les données. vLex possède en effet une vaste base de textes juridiques utiles pour former des algorithmes d’IA, ce qui, pour Jack Newton, PDG de Clio, constitue « l’un des seuls avantages concurrentiels vraiment durables » dans ce domaine. Si les données sont le nouveau pétrole, alors qui contrôlera demain le moteur de l’intelligence artificielle au service des avocats?

L’enjeu central de ce rachat est la maîtrise de la donnée et de l’intelligence artificielle dans le droit.

Mais faut-il y voir une simple course à l’innovation? Harvey, jeune entreprise propulsée par l’IA, avait tenté de s’offrir vLex il y a un an avant de se retourner vers LexisNexis pour un partenariat stratégique. Cette compétition féroce souligne à quel point la maîtrise des bases de connaissances juridiques est devenue la clé du pouvoir. Dans ce contexte, l’acquisition de vLex par Clio n’est-elle pas aussi la prise d’un avantage décisif pour pénétrer le cœur même de la pratique juridique – bien au-delà de la simple gestion administrative?

Derrière ce rachat, il y a aussi l’enjeu de la convergence des métiers. Selon Newton, l’IA va purement et simplement fusionner les outils de gestion de cabinet et ceux de la pratique du droit. Clio s’apprête donc à offrir à ses clients l’accès à Vincent, l’IA maison de vLex, une évolution qui ne manquera pas d’interroger les habitudes et la déontologie du secteur. Les petits cabinets et avocats isolés vont-ils enfin accéder à des outils réservés jusque-là aux mastodontes du droit?

Enfin, Clio n’a pas hésité à annoncer dans la foulée avoir atteint 300 millions de dollars de revenus annuels récurrents, preuve de son dynamisme. Mais cette dynamique peut-elle se maintenir alors que la compétition s’accélère et que les alliances se multiplient? Le rachat de vLex est-il un coup d’avance ou le début d’une guerre des bases de données juridiques?

Face à cette course au gigantisme, reste à savoir si les cabinets d’avocats sauront tirer profit de cette nouvelle donne ou s’ils risquent, à terme, de devenir dépendants des choix technologiques de quelques grands acteurs du secteur. Après cette acquisition majeure, la véritable question qui demeure est : la technologie va-t-elle renforcer l’indépendance des avocats ou contribuer à un mouvement de standardisation et de concentration de leur pratique?

Source : Techcrunch

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