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Credits image : Marcela Laskoski / Unsplash

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La partition automatique : l’IA va-t-elle révolutionner ou fragiliser la création musicale ?

Et si l’intelligence artificielle pouvait transformer votre morceau préféré en partition musicale, en quelques minutes, sans jamais toucher à un crayon ? Voilà la promesse lancée par Songscription, une jeune pousse dont le site a été lancé la semaine dernière. Mais quels sont les véritables enjeux derrière ce service technologiquement séduisant ?

Andrew Carlins, étudiant à Stanford et PDG de Songscription, rêve d’un monde où même les professeurs de musique des coins ruraux pourraient, d’un simple clic, adapter les derniers tubes à leurs orchestres scolaires, le tout sur-mesure pour chaque instrumentiste… Mais cette automatisation, qui prétend rendre la musique plus accessible à tous, peut-elle tenir ses promesses sans écraser la créativité humaine ou piéger ses utilisateurs dans des questions légales complexes ?

À l’heure de son lancement, Songscription propose déjà la transcription automatique pour divers instruments, même si l’intelligence artificielle de l’entreprise reste la plus performante sur le piano. Des fonctionnalités plus avancées – comme les tablatures de guitare, ou la création d’arrangements complets pour orchestres – sont déjà sur la feuille de route. Mais qui contrôle la qualité des transcriptions ? Un guitariste ou un professeur pourra-t-il vraiment s’appuyer sur ces partitions générées pour son travail quotidien ?

L’IA s’invite dans la partition, mais aligne-t-elle vraiment la technologie avec la légalité et la créativité ?

Au-delà de la facilité promise, Songscription offre aussi la possibilité étonnante d’importer un fichier audio ou même un lien YouTube pour créer instantanément une partition. Mais dans cette ère où tout se télécharge à la volée, la frontière entre l’usage personnel et la violation du droit d’auteur est-elle encore claire ? Même Carlins reconnaît la « zone grise » juridique dans laquelle navigue la startup : suffit-il de cocher une case pour affirmer détenir les droits d’un morceau ? Et n’y a-t-il pas un risque de dérive, malgré la récente tendance des tribunaux américains à favoriser les innovateurs technologiques ?

Pour se positionner, Songscription insiste : son logiciel n’invente pas de musique, il automatise la prise de notes – ce que n’importe quel musicien chevronné ferait à l’oreille, sauf qu’ici, c’est l’algorithme qui dicte la partition. L’utilisateur final, lui, peut éditer ces partitions, les adapter, les transformer : alors, qui porte la responsabilité de l’œuvre finale ? Où s’arrête l’aide précieuse, et où commence le pillage ?

Derrière cette innovation technologique se cache aussi un savoir-faire scientifique. Le cœur du programme, basé sur la publication de Tim Beyer, un autre fondateur, s’est nourri de données collectées auprès de musiciens collaborateurs et de partitions du domaine public – mais aussi, et surtout, de données synthétiques. Des heures de piano générées artificiellement puis déformées pour imiter la vie réelle, du bruit de fond à la réverbération… Est-ce suffisant pour garantir des résultats qui tiennent vraiment la route en conditions réelles ?

Avec seulement sept mois d’existence, Songscription a déjà convaincu Reach Capital de l’accompagner en amorçage, et se prépare à rejoindre l’accélérateur StartX de Stanford. Mais cette croissance fulgurante reflète-t-elle un besoin du marché ou simplement l’attrait de la nouveauté technologique ?

Alors que la frontière entre création, reproduction et automatisation se brouille, faut-il applaudir l’irruption de l’IA dans la pratique musicale ou s’inquiéter de ses dérives possibles ?

Source : Techcrunch

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