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Pay per Crawl ou la rançon du Scrape

« Dis-moi comment tu monétises ton contenu, je te dirai si l’IA s’en régale ! » Voilà un adage qui n’est pas (encore) dans le Larousse, mais qui résume parfaitement le dilemme des éditeurs web à l’ère des robots GPT affamés. Jusque-là, l’histoire ressemblait à une tragédie grecque : les IA viennent, grattent, repartent en Silence Radio, et au final, c’est l’humain qui paie la note. Mais aujourd’hui, grâce à Cloudflare, une touche d’humour (et de business) s’invite à la table des négociations.

Depuis un an, Cloudflare, ce bouncer d’Internet qui garde la porte d’un site sur cinq au monde, distribue des sorts anti-bots dignes d’Harry Potter pour protéger les éditeurs. Un clic pour chasser tous les bots IA, un tableau de bord pour les surveiller comme Big Brother, et depuis peu… une petite révolution : un marché où l’accès à vos contenus devient (enfin) monnayable.

Son petit nom ? Pay per Crawl. Pour l’instant, c’est comme une soirée privée : seulement quelques éditeurs triés sur le volet sont invités à tester ce « bêta-party ». Mais le principe est simple : chaque robot IA voulant fouiller votre site devra passer à la caisse (ou pas, selon votre humeur). Libre à vous de bloquer ces assoiffés de données, de leur ouvrir les portes, ou de fixer vous-même le prix d’accès à chaque recopie de contenu. Pour une fois, c’est VOUS le maître du gril.

Les IA vont devoir passer à la caisse… ou passer leur chemin !

Au-delà du fun, ce marché inédit pourrait transformer un business modèle en perdition. Fini le temps où Google venait gratter vos articles pour vous envoyer des visiteurs en échange de quelques cliquetis sur des pubs. Désormais, c’est presque la vache maigre : selon Cloudflare, un robot Google visite un site 14 fois pour un seul vrai lecteur envoyé. OpenAI fait pire : 17 000 passages pour un humain égaré, et Anthropic bat tous les records du « je regarde mais je ne touche pas » avec 73 000 recopies pour une seule visite recommandée. À côté, c’est presque Flat Eric qui bosse chez Google.

Les mastodontes de la presse, eux, essaient tant bien que mal de naviguer ce maelström. Certains portent plainte contre les IA indiscrètes, d’autres signent des deals dignes de Netflix avec OpenAI… Mais quel avenir pour les plus petites voix, qui n’ont ni le poids du New York Times ni celui de la justice ? Avec son « Pay per Crawl », Cloudflare espère réinventer la roue : un éditeur, une grille tarifaire, et (peut-être) une nouvelle source de revenus à la clé.

Côté pratico-pratique, Cloudflare ne s’arrête pas là : désormais, toute nouvelle inscription chez eux bloque par défaut les robots IA. Il faudra leur faire une demande d’ami (ou une lettre de motivation) pour qu’ils puissent fouiner dans vos pages. Aux dernières nouvelles, même des géants comme TIME, Fortune ou The Atlantic semblent conquis par cette « permission attitude ». Pour Cloudflare, c’est simple : la vraie solution, c’est que chaque site contrôle qui vient gratter à sa porte… Exit la fête du slip, place à la guest-list !

Mais attention aux faux-semblants. Si, en théorie, ce marché semble équitable, rien ne garantit que les IA feront la queue pour payer, alors qu’elles récupèrent tout gratuitement (et en douce) aujourd’hui. Sans oublier que pour profiter du bal, tout le monde doit ouvrir un compte Cloudflare… Une subtilité qui laisse à penser que Cloudflare aimerait bien, aussi, croquer sa part du gâteau – il fallait bien un twist dans cette histoire.

N’empêche, tout ce petit monde avance vers l’avenir à tâtons. Et même si personne ne sait si Pay per Crawl permettra vraiment aux éditeurs de passer du status de « hors-d’œuvre pour IA » à celui de « plat principal monnayé », au moins on peut dire : dans ce grand buffet du web, il est temps de demander l’addition ! (Parce qu’à force de se faire gratter… il faut bien finir par en croquer un peu, non ?)

Source : Techcrunch

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