« L’intelligence artificielle, c’est comme un soufflé : ça monte, mais parfois ça retombe à cause d’une enquête surprise. » Bienvenue dans l’univers palpitant des acquisitions de géants technologiques, où même les plus gros poissons peuvent trouver la marée réglementaire un tantinet agitée ! Aujourd’hui, mettons notre loupe sur l’épopée marathonienne de SoftBank, le colosse japonais qui, après avoir croqué Arm pour 32 milliards, rêve d’avaler le créateur de puces Ampere à coup de 6,5 milliards de dollars. Mais voilà que la fête tourne court : l’oncle Sam, incarné par la très sérieuse Federal Trade Commission (FTC), vient d’envoyer son carton d’invitation… pour une enquête de fond. Rien à voir avec une partie de Cluedo : ici, le suspense pourrait durer plus d’un an, voire finir en procès.
Mais pourquoi tant d’amour pour Ampere, un “nouveau-né” de 2018 ? Parce qu’en matière d’IA et de cloud, Ampere commence à peser lourd ! Son objectif : créer des puces taillées pour l’intelligence artificielle, histoire de propulser Arm (déjà dans la besace de SoftBank) vers des sommets silicium. Le deal prévoit qu’Ampere garde sa jolie plaque de porte tout en étant chapeauté par SoftBank, façon “famille recomposée version micro-processeurs”.
Si le chèque passe, SoftBank s’offrirait en prime le britannique Graphcore Ltd. et Ampere, constituant ainsi un trio magique aux dents longues dans l’IA. Les Sherlock Holmes de la FTC flairent un monopole potentiel : la recette a déjà fait capoter la vente d’Arm à NVIDIA. On le sent bien, le climat autour de l’intelligence artificielle devient aussi politique qu’un dîner de famille pré-élections ! Il suffit de faire un signe de la main au projet pharaonique Stargate (soutenu par SoftBank)… pour comprendre que toutes les attentions sont braquées sur les jeux de pouvoir dans la Silicon Valley.
Quand les géants des puces font leur marché, ce sont souvent les régulateurs qui font la police avant la fête.
En coulisses, tout n’est pas rose pour SoftBank : le fameux projet Stargate patine à cause des tarifs douaniers US et leur filiale Arm est en bagarre épique contre Qualcomm, dans un match qui oppose tous les grands rings (Europe, États-Unis et Corée du Sud). Autant dire que la multinationale des semi-conducteurs n’a plus l’élan d’un sprinter, et qu’elle doit désormais composer avec des obstacles venus de tous les continents… et de tous les avocats !
Résumons : en misant sur Ampere, SoftBank espère consolider son échiquier IA pour être incontournable dans les prochaines années. Mais le grand Monopoly des puces n’est pas si simple, surtout si la FTC vient déployer ses gendarmes. Toute cette histoire tient davantage du feuilleton à rebondissements que de la partie d’échecs maîtrisée : hésitations, contretemps et jeux d’influences sont au menu.
Alors, à quand la suite ? Le feuilleton réglementaire n’a pas dit son dernier mot. Les fans de micro-chips et de drama d’entreprise peuvent ressortir le pop-corn, car, entre SoftBank et la FTC, on est loin d’avoir trouvé le dernier octet du scénario.
Car après tout, dans l’industrie des semi-conducteurs, un contrôle « second request » peut faire planter bien plus de deals que n’importe quel mauvais code !
Source : Engadget
