« Les robots n’iront jamais à l’école, mais ils risquent bien de faire les devoirs à notre place ! » Voilà qui pourrait bientôt résumer les drames de la vie scolaire 2.0… Certains abonnés à ChatGPT ont, en effet, récemment vu apparaître une mystérieuse option « Study Together » cachée dans les menus du célèbre chatbot, un peu comme une invitation à une soirée quiz dont personne n’a reçu l’invitation officielle.
Cette nouvelle fonctionnalité intrigue déjà la petite communauté des explorateurs de l’IA (et éveille quelques angoisses chez les professeurs). Plutôt que de dérouler allègrement les réponses comme elle en a l’habitude, la machine transformerait son mode d’interrogation : c’est maintenant l’humain qui doit transpirer pour deviner, répondre, apprendre. On dirait presque la vengeance des profs… mais version OpenAI ! Certains y voient déjà une riposte face au « LearnLM » de Google, d’autres imaginent un futur club de révision où les étudiants pourraient réviser en groupe, connectés autour d’une IA maîtresse de cérémonie. La direction d’OpenAI, elle, entretient le mystère ; même ChatGPT lui-même botte en touche quand on l’interroge sur une date de sortie officielle ou sur une éventuelle exclusivité pour les abonnés payants.
Cet ajout n’est pas anodin : ChatGPT a, en quelques mois, envahi les salles de classe comme le stylo à bille à son époque, pour le meilleur (planification de cours pour les profs, aide personnalisée pour les étudiants), comme pour le pire (dissertations écrites en cinq clics, solutions rapides à tous les devoirs). L’IA s’est déjà vue accusée – parfois à raison – de faciliter la triche ou même de « tuer » l’enseignement supérieur. Le mode « Study Together » pourrait donc être la première mesure sérieuse d’OpenAI pour réhabiliter son outil en mentor plutôt qu’en tricheur professionnel, histoire de montrer patte blanche au monde de l’éducation.
Avec « Study Together », ChatGPT rêve de devenir le prof qui ne vous laisse pas tout copier sur son voisin…
Mais ne soyons pas dupes : si l’idée paraît vertueuse, elle laisse malgré tout planer la question de l’équilibre. Qui gagnera : l’envie d’apprendre ou la tentation du bouton magique ? Peut-on transformer un générateur de réponses en partenaire de révisions sans dérapages ? Les usages de l’IA, surtout chez les étudiants technophiles, sont souvent bien plus créatifs (et détournés) que prévu. Ce qui commence comme un mode d’entraînement pourrait vite devenir le nouveau terrain de jeu pour contourner les règles… ou découvrir de nouveaux usages “sérieux” qu’on n’avait tout simplement pas imaginés.
En bonus, ce n’est pas la première fois qu’une fonctionnalité secrète apparaît avant l’annonce officielle : dans le royaume de la tech, rien n’est jamais aussi simple que ce qu’il paraît. L’IA, c’est comme la collation de minuit : on clique pour réviser, et hop ! On se retrouve à plagier sans s’en rendre compte. Et si, à la fin, la vraie révolution, c’était juste de rendre les études plus interactives ? Seul l’avenir – ou le prochain bug non documenté – nous le dira…
En attendant, tenez-vous prêts à lever la main… ou à cliquer : l’IA n’en finit pas de nous mettre au défi. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, on devra demander à ChatGPT de nous expliquer comment on a réussi à apprendre… sans l’aide de ChatGPT !
Parce qu’après tout, si cette IA réussit à vous faire aimer les révisions, ce sera peut-être la première ChatGPTure d’école de l’histoire…
Source : Techcrunch
