people sitting on chair

Credits image : Redd Francisco / Unsplash

BlockchainCryptoHardwareIntelligence ArtificielleTechnologie
0

La Corée du Sud freine-t-elle l’innovation technologique avec la limite des 52 heures de travail ?

La Corée du Sud est-elle en train de freiner ses propres champions technologiques avec la limite des 52 heures de travail par semaine ? À l’heure où l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs et l’informatique quantique redessinent la hiérarchie mondiale de l’innovation, la compétition internationale pousse-t-elle ce pays à repenser son rapport au temps de travail dans la tech ?

Pourquoi cette réglementation, initialement pensée pour protéger les travailleurs coréens, attise-t-elle les débats chez les fondateurs de startups et les investisseurs dans la Deep Tech sud-coréenne ? À l’heure où la Silicon Valley s’inspire dangereusement du “996” chinois (9h-21h, six jours sur sept), la Corée du Sud, elle, pose un plafond—52 heures par semaine depuis janvier 2025, y compris les heures supplémentaires payées au moins 1,5 fois le taux habituel. Faut-il s’en réjouir ou y voir un obstacle à la compétitivité ?

Il faut dire que des exceptions existent, surtout dans les secteurs stratégiques comme les semi-conducteurs, où, sous conditions, on peut travailler jusqu’à 64 heures hebdomadaires. Mais qui profite vraiment de ces dérogations ? Selon la presse locale, peu d’entreprises en ont réellement bénéficié. Est-ce par ignorance, par peur des contrôles, ou parce que la majorité des “deep tech” préfèrent rester dans les clous pour éviter tout risque juridique ?

Les contraintes horaires strictes dynamisent-elles l’innovation ou risquent-elles de la ralentir dans un écosystème mondialisé ?

Pourtant, en interrogeant fondateurs et investisseurs, comme Yongkwan Lee de Bluepoint Partners, le constat est nuancé : oui, le plafond horaire complique la traversée des phases intenses de R&D, surtout lorsque chaque semaine peut peser dans la course mondiale. Cependant, près de 70 % des salariés de startups coréennes seraient prêts à rallonger leurs horaires en échange d’une compensation adaptée. Cette volonté en dit long : la législation protège-t-elle à contretemps l’un des secteurs les plus volatils et concurrentiels ?

Côté terrain, Bohyung Kim, CTO de LeMong, regrette que la barrière des 52 heures soit ressentie comme une restriction, pas une protection. L’obsession du “flow”, si chère aux ingénieurs, s’accorde-t-elle vraiment avec une pointeuse ? D’autres chefs d’entreprise, tels que Huiyong Lee, plaident pour des moyennes mensuelles, plus adaptées à l’alternance naturelle des pics d’activité en préparation de lancement de produit.

Mais quelle est la situation ailleurs ? En Europe occidentale, la norme oscille plutôt entre 33 et 48 heures ; en Australie ou au Canada, entre 38 et 40 heures, le tout adossé à des mécanismes robustes de rémunération des heures supplémentaires. Aux États-Unis, pas de limite stricte, mais des taux majorés au-delà de 40 heures. En Chine et au Japon, la pression peut être autrement palpable, avec des systèmes qui flirtent régulièrement avec l’illégalité.

Dans ce contexte-monde, la Corée du Sud n’est ni trop restrictive, ni trop permissive. Mais est-elle bien alignée sur les besoins réels de ses pépites technologiques, qui vivent une intensité peu comparable à celle de l’industrie manufacturière ou logistique ? Tandis que certains investisseurs restent confiants, affirmant que la législation reste flexible tant que la motivation des salariés prime, d’autres craignent que la rigidité croissante ne fasse migrer les talents ou les capitaux vers des terres plus malléables.

Ainsi, la question demeure : entre protection sociale et impératif d’innovation, la Corée doit-elle faire évoluer son cadre légal pour ne pas être distancée dans la course mondiale à la Deep Tech ?

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.