« Déménager, c’est changer de climat sans perdre ses habitudes, et espérer que la prise s’adapte. » Voilà un slogan qui devrait figurer à l’entrée de tout showroom Tesla, surtout quand il atterrit à Mumbai ! Oui, après des années à tourner autour de l’Inde comme une voiture électrique à court de batteries sur le périph’, Tesla semble enfin prêt à s’y brancher sérieusement.
La nouvelle a fuité plus vite qu’une Model S en mode Ludicrous : selon Bloomberg, Tesla est sur le point de démarrer la vente de ses voitures électriques en Inde. Le bal devrait commencer avec l’inauguration d’une première vitrine clinquante à Mumbai, et si tout roule (sans jeu de mot… ou si), les premières livraisons pourraient avoir lieu dès août. Bref, il était temps de sortir la guirlande « Namaste Tesla » du placard.
Et pour pimenter le lancement, la firme d’Elon Musk n’a pas tardé à ouvrir un compte X (le réseau social cher à son cœur) spécialement dédié à ses futurs fans indiens. Première publication : une vue de la skyline de Mumbai accompagnée d’un très sobre « Coming soon ». On aurait aimé un « Coming zoom », mais patience…
L’apparente simplicité d’entrer sur un marché cache parfois une bobine de complexité électrique.
Alors, pourquoi ce démarrage tardif, hein? Toute l’astuce est là : même si l’Inde est un marché géant avec une population friande de mobilité, brancher Tesla sur le secteur local n’est pas une mince affaire. Les voitures arriveront prêtes à rouler depuis l’étranger, mais avec un péage administratif à 70% : c’est la taxe d’importation à la sauce curry – épicée ! Résultat : les Tesla risquent de coûter plus cher que deux tuk-tuk customisés avec sono.
L’histoire n’est pas nouvelle : Elon Musk et les autorités indiennes flirtent depuis belle lurette. À un moment, on a vraiment cru que Tesla allait carrément implanter une giga-usine sur place – de quoi faire chauffer le chai dans les cantines des ouvriers. Hélas, l’accord n’a jamais été signé… Tesla a préféré jouer sur d’autres marchés, comme l’Arabie Saoudite, histoire de recharger ses batteries internationales après l’essoufflement des ventes en Europe.
Mais si l’Inde représente un défi (entre coût d’importation, attentes élevées, et conditions locales dignes d’un rallye rickshaw), le potentiel, lui, donne forcément l’eau à la bouche : imaginez une Model 3 qui fait face à un troupeau de vaches sacrées au feu rouge. Et même si tout n’est pas encore branché, le courant semble enfin passer entre Tesla et le sous-continent.
Moralité : entre la promesse de batteries et la réalité du marché, il y a parfois plus de détours que sur un GPS en hindi. Mais qui sait ? Peut-être qu’un jour, le klaxon mélodique de Tesla remplacera la musique des klaxons indiens. À suivre sur vos tableaux de bord… et surtout, si Tesla cartonne, espérons qu’il ne tombe pas en panne d’Inde !
Source : Techcrunch




