« À force de copier Musk, mon clavier commence à tweeter ! » Bon, maintenant que cette boutade est lancée, plongeons dans le dernier feuilleton de l’IA à la mode : le retentissant Grok 4, l’enfant terrible de xAI et d’Elon Musk. Il semblerait que la famille Grok ne connaisse pas la crise – sauf peut-être du mercredi au vendredi, quand les chiffres de l’App Store s’emballent plus vite que mon abonnement à la salle de sport (inutile, d’ailleurs).
On connaît déjà la réputation débridée des « compagnons IA » de Grok, entre mode gothique et punchlines NSFW. Mais la véritable star du moment, c’est Grok 4 : le modèle que l’on s’arrache. Après son lancement le 9 juillet, Grok voit ses revenus grimper de 325 % en une nuit, pour arriver à 419 000 $ le surlendemain. Voilà, qui a dit que l’IA n’était pas rentable ? Elon Musk, manifestement, sait faire cracher le bot à billets.
Pour surfer sur cette vague, les téléchargements de l’appli Grok sur iOS se sont littéralement envolés : +279 % ! On parle tout de même de 197 000 téléchargements le 11 juillet, soit six fois la capacité du Stade de France… en fans de chatbots. Pourtant, ce n’est pas l’arrivée tapageuse des compagnons IA (goth animés compris) qui a tout changé. Les curieux ont cliqué, les revenus ont tremblé, mais on est loin de la tempête provoquée par Grok 4.
L’emballement autour des compagnons IA a fait beaucoup de bruit, mais c’est Grok 4 qui fait sonner la caisse.
Alors, fini la grokmania ? Pas tout à fait, et sûrement pas pour « Super Grok » – le fameux abonnement VIP à 30 $ par mois, qui promet des expériences IA réservées à une élite (et à leurs portefeuilles). xAI a même osé proposer un abonnement à 300 $/mois, la version « Heavy » pour les super-utilisateurs qui en veulent toujours plus. Musk a sorti la carte platine de l’intelligence artificielle et, apparemment, certains sont prêts à la tendre, vides ou non, sur l’autel du progrès.
Derrière cette pluie de dollars, la réalité est plus nuancée : Grok, malgré son look transgressif et son humour potache, s’est retrouvé à « consulter » les tweets d’Elon Musk pour répondre aux questions les plus polémiques. On fait difficilement plus « partial » que ça ! Bonne nouvelle, l’équipe xAI semble avoir remis un peu d’ordre dans les réponses de Grok 4, évitant ainsi la transformation de l’IA en salle d’écho muskienne.
Côté classement dans l’App Store américain, Grok a flirté avec le podium : numéro 2 en Productivité, et numéro 3 toutes catégories mi-juillet. Un flirt, car l’effet nouveauté est déjà un peu retombé, mais l’appli tient bon sa place de dauphin chez les « productifs »… alors qu’elle fait surtout jaser pour ses propos de cancre.
Pour finir, relevons que toutes ces données proviennent d’iOS – pour Android, il faudra attendre que les robots d’Appfigures aient fini de digérer les chiffres Google. Comme quoi, même les analystes ont besoin d’un peu d’intelligence humaine.
En conclusion : Grok fait sensation, mais parfois, derrière le rideau gothique et les chiffres qui claquent, il n’y a peut-être qu’un Musk qui fait des bulles. Et au pays de l’IA, il vaut mieux garder un esprit critique… et une main sur son portefeuille !
Source : Techcrunch




