Transparence, chips & Study Mode : à chacun sa bulle d’illusion ?

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Transparence, chips & Study Mode : à chacun sa bulle d’illusion ?

Quel point commun entre une jeunesse britannique surfant sur les VPNs douteux, des puces dopées signées Samsung-Tesla, une éducation lyophilisée par l’IA, et votre budget streaming explosé ? Simple : tout le monde cherche la même chose, à chaque étage numérique. La recette magique du « bien vivre connecté » se dissimule mal entre promesses de sécurité, d’innovation ou de pédagogie, mais le cocktail laisse souvent à désirer — mauvaise foi incluse sur l’étiquette.

Ainsi, pendant que les jeunes Britanniques se voient protéger de l’enfer digital à coups de Online Safety Act, ils foncent directement sur les pires VPN gratuits, transformant une farce bureaucratique en exploitation publicitaire grandeur nature. Le tout pour contourner une barrière d’âge. Un schéma éducatif, finalement, pas si différent de celui proposé par OpenAI et son Study Mode : la promesse d’un esprit critique augmenté, mais qui dépend… du bon vouloir des étudiants eux-mêmes de « jouer le jeu ». La frontière entre libération et infantilisation numérique n’a jamais été aussi poreuse.

Mais à la racine de toutes ces initiatives, une même obsession : maîtriser et fiabiliser la techno. Que ce soit par la production en circuit (à peine) fermé des mégapuces IA de Tesla/Samsung (qu’on croirait sortie d’un James Bond rêvant d’un Texas futuriste), ou la sécurisation psychologique façon « relooking iPhone » avec iOS 26, qui met autant de transparence que de surveillance dans ses vitrines. Tout cela, bien entendu, au nom de l’expérience utilisateur. Sauf que l’utilisateur, lui, doit débourser toujours plus : pour protéger ses données, pour booster ses performances, ou pour simplement regarder une série avec une remise. Ah, la verticalité de la chaîne de valeur, c’est aussi celle de la chaîne du paiement mensuel.

Le paradoxe moderne : chaque progrès technologique promet d’émanciper, mais réclame inlassablement un peu de servitude volontaire – et l’addition à la sortie.

Ainsi marche le progrès numérique : l’innovation est un éternel recommencement, où chaque solution n’existe que par l’existence d’une nouvelle faille, parfois à peine masquée derrière un design étincelant ou un logo rassurant. Le schéma se répète de la foodtech à la protection parentale, du gadget vintage réchauffé par Nintendo à l’énième application miracle qui harmonise vos budgets ou vos datas (coucou Julius AI). Peu importe le secteur, l’enjeu est d’accumuler — toujours plus de données, plus de contrôle, plus de dépendance.

Puisque tout appareil, toute app, promet de mieux nous servir, peut-être faudrait-il d’abord se demander si l’on n’est pas plus souvent au menu qu’à la carte. À être tant coachés par la tech et rassurés par des interfaces « liquides », ontologiquement smooth et transparentes, ne risquons-nous pas d’oublier la question essentielle : qui, exactement, écrit le script de nos envies connectées ?

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