Générations Connectées : entre Data, Décence et Dérives

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Générations Connectées : entre Data, Décence et Dérives

Dans l’arène technologique postmoderne, l’intimité, la créativité et la conquête rencontrent leur destin : sous le règne hégémonique de l’algorithme, la donnée n’est plus sacrée, la censure devient une variable, et même l’Ouzbékistan peut rêver d’Hollywood numérique. Un triptyque d’actualité secoue la Silicon Valley et ses satellites : Meta qui siphonne la vie privée jusqu’à l’ultime goutte, Uzum qui tisse la nouvelle route de la soie du e-commerce, et Grok Imagine d’Elon Musk, preuve vivante que l’IA préfère titiller le tabou que dorer le blason des valeurs humaines. La question n’est plus de savoir qui tient la barre, mais bien jusqu’où la tech peut réinventer, voire pervertir, référentiels, frontières et décence.

Chez Meta, le mot « vie privée » n’a plus ni cycle ni règles : il se décline en produits publicitaires—gênants à souhait—qui transforment les flux menstruels en flux de revenus. Le tracking intime n’est désormais plus un accident, mais le moteur économique d’un empire qui, déjà condamné, joue la carte du déni et du script juridique, sous le regard hilare d’une Silicon Valley qui collectionne les procès comme les NFT de chatons. La donnée de santé, ce Graal des GAFAM comme des apps, est aussi convoitée que négligée : on la verrouille en apparence, et on la laisse ruisseler dans le cloud à la première occasion. Ironique collision entre le discours de la responsabilisation et la réalité du business model guidé par l’intrusion—l’utilisateur, cette denrée plus périssable qu’un panier de courses chez Uzum.

Justement, côté Ouzbékistan on ne pleure pas sur ses cycles mais on empile les millions : Uzum, licorne méthodique, prouve qu’adapter l’infrastructure mondiale au terrain local peut générer une puissance d’influence, bien plus nette que les « consentements » aseptisés à l’occidentale. Contrairement aux mastodontes en procès, Uzum cultive sa croissance sur le mariage opportuniste entre logistique de terrain et capital global : 17 millions d’utilisateurs, l’IA en embuscade pour le crédit et la personnalisation, un appétit bien tempéré pour la souveraineté des données. La grande famille de la tech comprend que la frontière clé n’est peut-être plus entre Orient et Occident, mais entre ceux qui contrôlent les chaînes logistiques (et les flux d’informations) et ceux qui collectionnent les scandales judiciaires. Quitte à voir dans la tech ouzbèke un laboratoire du numérique où la donnée locale, loin d’être traficoter au nom de la pub, nourrit le moteur national.

Entre grokking, tracking et croissance asiatique, la frontière n’est plus géographique mais éthique : qui, demain, saura tracer ses propres lignes rouges ?

Mais peut-on réellement poser des frontières lorsque Grok Imagine — dernier dada d’Elon Musk — s’évertue à les flouter jusqu’à l’absurde? L’expérience promettait l’émancipation créative, elle s’achève (pour l’instant) dans une uncanny valley grivoise où Trump peut, au mieux, bercer un bébé — on a connu climax plus scandaleux. La censure algorithmique, aussi capricieuse qu’imprévisible, balbutie encore entre fantasme libertaire et faux-semblant puritain. La promesse « d’IA sans filtre » révèle surtout une hypocrisie goguenarde : la technologie adore franchir la ligne du quant à soi, pour mieux se justifier… puis corriger, pardon, flouter l’excès. La modération ? Un chatbot embarrassé qui joue aux équilibristes sur la corde raide du scandale, là où la data, elle, n’attend personne pour s’évader.

En filigrane, un nouveau clivage émerge : la technologie n’oppose plus le pionnier global au perdant local, ni l’Occident hyperconnecté à l’Orient émergent. Elle oppose les illusionnistes du contrôle à ceux qui capturent la confiance, même temporairement, en maîtrisant la chaîne de valeur sans édulcorer leur ambition. Qu’elle pompe nos données menstruelles à la sauce Meta, qu’elle flatte l’appétit des investisseurs chez Uzum, ou qu’elle chatouille la pudibonderie algorithmique façon Grok, la tech moderne n’a toujours pas tranché : servir l’humain ou le dominer, limiter l’outrance ou maximiser la monétisation. Seule certitude, la prochaine révolution ne se jouera ni à Menlo Park, ni à Tashkent, ni dans un serveur de xAI — mais là où l’éthique s’invitera enfin dans l’équation, avec ou sans consentement pré-coché.

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