« La lune est pleine de surprises, même quand elle ne l’est pas tout à fait !» Voilà de quoi relativiser la déception de ceux qui pensaient observer une pleine lune ce soir. Car non, chers lecteurs, la lune ne donne pas toujours tout, même quand elle en a l’air : ce 5 octobre, elle n’est illuminée qu’à 96%. Mais attention, une lune qui joue la demi-mesure, c’est aussi l’occasion de sortir ses jumelles et de s’en mettre plein la vue !
Ce soir, nous avons droit à une lune en phase de « gibbeuse croissante ». En langage de terrien non-astronome, cela signifie qu’elle est presque ronde, mais pas tout à fait… la perfection, c’est pour plus tard ! Selon la NASA (et ils s’y connaissent un peu en matière de lampadaires célestes), 96% de sa surface joue la star, tandis que les 4% restants attendent leur moment de gloire.
Mais que voit-on sur ce gros disque presque blanc suspendu au-dessus de nos têtes ? Pas besoin de télescope de compèt’ pour admirer la Mer de la Tranquillité, le cratère Copernic ou encore le plateau d’Aristarque. Si vous sortez les jumelles du tiroir, c’est la fête au relief : montagnes des Apennins, la Mer du Froid, ou le cratère Endymion. Et pour ceux qui ont une loupe de compétition (aka un télescope), il sera même possible d’applaudir virtuellement les spots où les astronautes d’Apollo 16 et 17 ont posé le pied — sans oublier la Rima Ariadaeus, pour les connaisseurs.
Ce qui paraît complet ne l’est pas toujours… un peu comme ma motivation le lundi matin !
Pour les impatients en quête de lune 100% bling-bling, encore un petit effort : ce sera pour la nuit du 7 octobre. La pleine lune précédente, elle, remontait au 7 septembre. C’est ce balai éternel des phases lunaires, que la NASA explique par la façon dont la lune tourne autour de la Terre en 29,5 jours ; le Soleil, la Terre et la Lune se faisant des clins d’œil en modifiant la lumière visible depuis notre bonne vieille planète. Toujours la même face, mais jamais la même lumière — un moonwalk sans script, en somme.
Voici le menu du mois pour les curieux des cycles lunaires : on démarre par la nouvelle lune (noir complet), puis vient le croissant, le premier quartier (moitié illuminée), puis la gibbeuse (celle de ce soir !), suivie de la pleine lune (yesss), et après on inverse les phases jusqu’à la noire complète. Pas besoin d’être astrophysicien pour apprécier ce ping-pong cosmique.
Chaque phase a son style : le croissant dessert les poètes, la pleine lune donne des envies de hurler, et la gibbeuse… et bien, elle garde toujours un petit secret sous la manche. C’est la phase des teasers, celle où la lune dit : « Pas encore, patience, la claque visuelle c’est pour bientôt ».
En résumé, même sans être à 100%, la lune de ce soir n’a rien à envier à ses grandes sœurs : il suffit de lever les yeux, de s’armer de curiosité, et de profiter — car en astronomie comme en amour, l’essentiel n’est pas toujours la complétude, mais le chemin pour y arriver.
Et souvenez-vous : ce n’est pas la taille du croissant qui compte, mais la façon de le regarder !
Source : Mashable




