« Dis-moi quel OS tu utilises, je te dirai qui tu es… et si tu ne sais pas, ChatGPT s’en chargera pour toi ! »
Nick Turley, fraîchement débarqué chez OpenAI en 2022 avec l’ambition d’être “le patron de ChatGPT”, ne se contente pas de jouer les commandants de bord. Avec 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires, il rêve désormais de transformer ChatGPT en une nouvelle sorte de système d’exploitation — cette fois garni d’applications tierces, comme une fête surprise où tout le monde apporte son appli favorite. Fini le temps où l’IA se contentait du rôle d’assistant : elle veut désormais piloter tout l’ordinateur… ou presque !
Alors, comment imaginer ChatGPT en chef d’orchestre de nos expériences numériques ? Turley, l’air inspiré par les navigateurs (pas ceux qui prennent la mer, mais ceux qui font ramer Chrome le lundi matin), entrevoit un futur où ChatGPT servirait de plateforme centrale, un lieu où l’on passerait du code à la commande Uber sans changer de fenêtre (ni perdre son adresse email dans l’abîme du copier-coller).
Petite confidence de chef cuistot de l’IA : OpenAI concocte aussi un navigateur maison (peut-être pour ne plus avoir à jouer à “qui veut épier mes cookies ?”). Ajoutez à cela des projets secrets avec Jony Ive (oui, l’homme qui a rendu vos iPhones plus sexy que vos petits en-cas du soir) et la recette d’un “ChatGPT OS” complet commence à sentir bon sur le feu.
Quand ChatGPT commence à distribuer des apps, c’est tout un écosystème — et pas seulement des réponses — qui débarque dans votre conversation.
Afin d’attirer développeurs, entreprises et geeks de tout poil, OpenAI a même revu sa copie. Après quelques tentatives pas franchement mémorables (rappelez-vous les plugins, discrets comme une app dans le marécage du GPT Store), voici venu le temps du vrai “app market inside ChatGPT”. Cette fois, les applis ne sont plus de gadgets isolés, mais directement intégrées, prêtes à popper dans vos échanges — et pour certains, à faire popper la monnaie grâce à l’e-commerce façon Expédias, DoorDash ou Uber, pour booster le chiffre… et la ponction sur chaque transaction.
Là où ça devient croustillant, c’est la question des données. Les développeurs devront limiter leur collecte au strict nécessaire (c’est la théorie), tandis qu’OpenAI planche sur des “mémoires compartimentées” pour que vos discussions de santé n’atterrissent pas dans les recommandations musicales, ou inversement. Mais bonne chance pour décoder ce que “strict nécessaire” veut vraiment dire. Pas certain qu’on résolve toutes les équations de la vie privée avant la sortie du ChatGPT OS 2.0…
Autre grand chantier : comment afficher équitablement les apps dans ChatGPT ? Turley l’avoue, il n’exclut pas de laisser certaines entreprises payer pour figurer en haut du menu (là où l’on clique souvent par flemme, avouons-le), mais promet de ne pas sacrifier l’expérience utilisateur sur l’autel du placement produit. Bref, OpenAI espère lancer un jeu de piste où les meilleurs concepts, et pas seulement les plus riches, trouveront leur place dans le royaume de l’IA.
Ironiquement, derrière l’euphorie commerciale se cache toujours une grande mission : celle de diffuser une intelligence artificielle “qui profite à l’humanité”. Pour Turley, ChatGPT n’est pas seulement une vache à lait : c’est aussi “le véhicule de livraison d’AGI”, la Super-Uber de la philanthropie façon 21e siècle. Quand IA rime avec cagnottes, la frontière entre business et bien commun devient… flottante.
En somme, préparez-vous : si jadis on disait « il y a une app pour ça », demain on dira “il y a un ChatGPT pour ça”. Et pour conclure, souvenez-vous : si ChatGPT devient un OS, espérons qu’au moins il ne commence pas à planter… des bugs dans nos discussions !
Source : Techcrunch




