« Pourquoi créer un réseau social décentralisé ? Parce qu’on n’est jamais mieux servi que par une armée de serveurs disséminés !»
Vous connaissez Mastodon ? Non, ce n’est pas le cousin tape-à-l’œil de l’éléphant, mais bien une alternative sérieuse aux mastodontes (ha !) du social networking comme X et Threads. Jusqu’à présent, Mastodon vivait de dons et de subventions, un peu comme un étudiant Erasmus coincé à Berlin, mais voilà que la start-up du fédiverse découvre le pouvoir du portefeuille : Mastodon va désormais vendre… du service.
Eh oui, finis les seuls remerciements des donateurs ! Mastodon proposera désormais de l’hébergement, de la modération et du support technique personnalisés pour toutes les entreprises et organisations qui veulent mettre un pied, ou plutôt un serveur, dans le grand bain du social web décentralisé. On parle ici de mastodontes de l’industrie — ou de petits humains bien organisés — qui veulent leur réseau à eux, sans pour autant galérer avec Linux à 4h du mat.
Le royaume du fediverse s’ouvre à ceux qui veulent les avantages de la décentralisation… sans les migraines de l’auto-hébergement.
Petit rappel technique (courage, promis, ça ne pique pas) : tout ce joyeux univers repose sur ActivityPub, la baguette magique qui fait discuter Mastodon avec d’autres plateformes comme Threads, Pixelfed, PeerTube et des mastodontes… euh… géants du web genre WordPress ou Drupal, via quelques extensions. Bref, c’est la fête du plug & play !
Mais voilà, installer son propre serveur Mastodon, c’est un peu comme ouvrir une nouvelle boîte de Lego Technic sans la notice : réservé à ceux qui n’ont pas peur d’y passer leur dimanche. Mastodon vient donc simplifier la vie des néophytes : vous payez, on s’occupe de tout, et vous pouvez même garder vos propres règles internes ! Plus besoin d’un diplôme d’ingénieur réseau, juste un IBAN.
Et pour les gros bras déjà bardés de techos, Mastodon propose une formule support, histoire d’éviter de transformer votre direction IT en détecteur de bugs humains. Conséquence : tout le monde y trouve son compte, et Mastodon découvre aussi la joie des revenus prévisibles, grâce à des clients comme la Commission européenne, la région de Schleswig-Holstein, la Ville de Blois ou… une app alternative pour iPhone (comme quoi, tout arrive). Adieu le suspense du don Patreon : vive la facturation personnalisée !
C’est bien joli tout ça, mais pas question de renier les racines communautaires : Mastodon ne compte pas abandonner ses lignes de revenus historiques (merci les dons, les subventions, et même la vente de peluches pour fanatiques du feddie). L’idée, c’est juste de diversifier le modèle, pas de vendre l’âme du projet au capitalisme. mastodon.social restera, lui, toujours disponible pour les curieux qui voudraient pousser la porte du fédiverse (attention, on recoupe ici beaucoup d’éléphants !).
En résumé, Mastodon veut rester le champion de l’open web tout en apprenant à jongler avec les factures : une manière, selon son directeur financier, d’allier stabilité et résilience communautaire. Finalement, Mastodon, par sa nouvelle offre, prouve qu’on peut être libre… mais pas forcément gratuit. Qui aurait cru que le royaume des serveurs pouvait devenir un véritable “héberge-menteur” ?
Source : Techcrunch




