a couple of bikes parked next to each other

Credits image : KBO Bike / Unsplash

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Batterie incluse : l’Afrique lance la prise sur la mobilité

« Démarrer une révolution, c’est facile. La vraie galère, c’est la mettre sur deux roues électriques. » Voilà qui met dans l’ambiance de l’incroyable odyssée de Spiro, cette startup qui a décidé de recharger, littéralement, l’avenir de la mobilité africaine. Vous pensiez que les motos électriques en Afrique étaient une histoire de science-fiction ? Détrompez-vous : ici, promesse et progrès font (enfin) équipe… pleine batterie.

La nouvelle qui fait « vrrroom » ? Spiro vient de décrocher la plus grosse levée de fonds dont l’écosystème africain de la mobilité électrique ait jamais pu rêver : pas moins de 100 millions de dollars, guidés par FEDA, le bras innovant de l’Afreximbank. Pour une entreprise qui pesait encore 8 000 motos il y a deux ans, ce n’est plus une croissance, c’est du turbo ! L’objectif est simple : déployer 100 000 motos électriques d’ici fin 2025. Oui, 100 000 ! Il va falloir serrer fort son casque.

Mais d’où sort ce succès qui ressemble à une supercharge ? Spiro ne s’est pas contenté d’aligner des deux roues : la société a bâti son modèle sur les contraintes très, très concrètes du marché africain. Entre grilles électriques capricieuses, réseaux routiers sinueux et marées de taxis-motos (les fameux boda bodas kenyanes ou okadas nigérianes), l’innovation devait être plus qu’électrique : elle devait être agile, abordable et, surtout, captivante.

La plus grande panne en Afrique, ce n’est pas la batterie, c’est le manque d’opportunités – et Spiro veut changer ça à coup de watts.

Le PDG Kaushik Burman, ex-Gogoro (reconnaissable à sa passion pour les batteries échangeables), mise tout sur un modèle qui fait baisser la facture : une moto Spiro coûte environ 40% de moins qu’une thermique. Et la cerise sur le casque ? Les conducteurs n’achètent plus d’essence mais s’abonnent à un réseau de batteries échangeables, où chaque swap coûte moins qu’un plein traditionnel. Plus besoin de pleurer à la pompe !

Le réseau, justement, c’est la botte secrète de Spiro : 1 500 stations, et autant de batteries en rotation, pour une expérience de conduite avec zéro minute de « batterie faible » sur le tableau de bord. En 2022, on comptait 4 millions de swaps ; cette année, on avoisine les 27 millions ! Si ce chiffre ne vous électrise pas, je ne sais pas ce qu’il vous faut.

Pour garder la main, Spiro s’est aussi lancé dans la fabrication locale : Kenya, Nigéria, Rwanda, Ouganda… autant d’usines qui “assemblent le futur” tout en créant de l’emploi dans les régions. D’ici deux ans, Burman ambitionne de produire 70% des composants localement, histoire d’ajouter un peu plus de watts à la dynamique sociale.

À l’horizon ? Un peloton de concurrents qui n’attendent que leur feu vert (Ampersand, Roam, Max…). Mais selon Burman, la vraie compétition n’est pas une question de startup contre startup : c’est la vieille bécane à essence et l’accès limité à la mobilité qui restent les adversaires à débrancher. Et vu que l’Afrique compte 13 fois moins de motos que l’Inde avec une population quasi équivalente, ce n’est pas la route qui manque…

Morale de l’histoire ? Quand la startup met la gomme, ce n’est pas pour faire des étincelles, mais bien pour repenser l’industrie. Et pour Spiro, le courant ne risque pas de s’arrêter de circuler… à moins qu’il y ait une panne de blague !

Source : Techcrunch

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