Prime Day : Progrès immédiat, mirage persistant

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Prime Day : Progrès immédiat, mirage persistant

Prime Day, ce grand carnaval consumériste où l’on nous promet la révolution techno à coups de rabais bien huilés, est-il vraiment l’accoucheur du progrès ou un bal masqué où le consommateur danse au son des notifications « offre exclusive » ? C’est toute la question alors que les industriels rivalisent d’imagination – et de marketing – pour nous faire croire que chaque achat solde marque une avancée vers un futur plus brillant… ou plus futile : du casque noise-cancelling Sony à prix « doux » (lire ici) à l’abonnement e-book Kindle « surprise » (voir là), c’est à qui saura panacher le besoin réel et la hype montante.

Regardez côté Apple : « vraies » promos sur AirPods ou iPad sont-elles enfin une démocratisation du premium (analyse ici), ou juste un vidage discret du stock avant la vague M5 ? Le débat s’intensifie lorsque l’on réalise que, passée la frénésie, la question du besoin – ou du désir purement orchestré – reste entière. Pendant ce temps, la jungle des SSD bradés (SSD, c’est ici !) ne fait qu’accélérer la mutation de nos usages : faut-il vraiment un débit d’enregistrement de Formule1 pour archiver des GIFs de chats… ou subissons-nous l’angoisse de la technologie « déjà dépassée » chaque mois de juillet ?

Dans la cuisine, même topo : la Ninja Air Fryer, vedette du Prime Day qui frite d’or, promet l’innovation à chaque frite, mais sous la sauce de la performance et du gain de temps se cache parfois une simple séduction commerciale. L’objet connecté ou programmable a la saveur du gadget absolu, mais laissera-t-il une trace durable ou rejoindra-t-il, come tant d’autres, la nécropole du placard ? Même sur le ring de l’audio, chaque promo d’enceinte, Beats ou JBL (show ici), devient un révélateur de notre docilité face à la tentation du « son pour tous » – jusqu’à ce qu’on finisse par se demander si on écoute vraiment mieux… ou juste plus fort la mélodie du marketing.

Prime Day, c’est l’illusion d’un progrès fulgurant ; mais la véritable révolution, c’est peut-être d’apprendre à résister à l’appel permanent de la nouveauté orchestrée.

Au fond, cette ruée technologique façon Prime Day pose une question brûlante : l’accessibilité via la promo massive est-elle un progrès sociétal, ou cache-t-elle le gouffre d’un usage compulsif et éphémère dicté par la fébrilité des notifications ? À l’ère d’une IA omniprésente qui promet la gestion optimale de la vie, du boulot ou de la politique publique (voir Helios), la technologie n’a jamais été aussi proche… mais jamais aussi insidieuse dans ses invitations à tout remplacer. C’est la frontière ténue entre la véritable innovation qui améliore, et le renouvellement sans fin pour le simple frisson de la nouveauté – d’un Kindle « surprise » à une friteuse convertie en starlette, il n’y a bien souvent qu’un clic.

À l’heure du bilan, on en viendrait presque à regretter la simplicité de l’équipement familial d’antan : moins de connectique, moins d’applis… mais plus de réflexion sur ce qui fait une avancée durable. Prime Day, festival d’une accessibilité rêvée ou miroir d’une société qui confond le progrès avec le shopping ? Demain, la tentation s’arrêtera net : resterons-nous sur un nuage d’euphorie ? Ou au contraire, la gueule de bois technologique s’invitera-t-elle dans nos salons pour nous rappeler qu’en matière d’innovation, la vraie révolution s’écrit moins dans le prix… que dans l’usage réel ?

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