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Credits image : Debby Hudson / Unsplash

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Un Space Opéra : quand les fusées font fi de la feuille verte

« C’est pas l’homme qui prend la Terre, c’est la Terre qui prend l’homme… mais dans l’espace, les règles sont différentes !» Voilà la punchline à méditer pendant que Donald Trump, décidément plus inspiré par les étoiles que par la faune des marais texans, vient de signer un décret qui propulse l’industrie spatiale américaine vers de nouveaux sommets – et peut-être quelques nouvelles galères écologiques.

Le président a dégainé son stylo mercredi, apposant sa signature sur un texte censé « raviver la grandeur américaine dans l’espace » (rien que ça). L’objectif officiel ? Doper la compétitivité des entreprises du secteur spatial, type SpaceX ou Blue Origin, en simplifiant la délivrance des permis de lancement. Mais attention, ici « simplifier » veut surtout dire : mettre les rapports d’impact environnemental au placard, du moins pour les acteurs privés. La conquête spatiale, version fast & furious !

Actuellement, si Elon Musk veut envoyer une fusée dans les étoiles ou la faire rebondir dans un coin du Texas, il doit montrer patte verte : obtenir l’aval de la très sérieuse FAA (Federal Aviation Administration), qui vérifie si le projet ne va pas transformer la zone de lancement en cratère lunaire pour hérons. On parle d’étudier la qualité de l’air, le bruit, les matières dangereuses, la protection des plantes, des animaux… jusqu’à l’impact sur la santé des enfants. Bref, lancer une fusée, c’était un peu comme préparer un menu vegan sans gluten : il fallait penser à tout le monde.

La nouvelle directive de Trump pourrait reléguer l’écologie au second plan, histoire que les lancements spatiaux riment moins avec examens minutieux, et davantage avec « chiche, on lance ! »

Mais voilà que le décret annonce la couleur : finie la paperasse, place à l’accélération. D’ici 2030, Trump veut que les fusées décollent comme des pop-corn au micro-ondes, sans que des considérations environnementales fassent ralentir l’envol. Autant dire que les « activités spatiales nouvelles » – pense mining lunaire, tourisme orbital, ou débris à ramasser – n’ont jamais paru aussi libres de leurs mouvements. Trop libres ?

Certains grincent des dents. Après tout, SpaceX n’a pas attendu la simplification pour se faire réprimander par les défenseurs de l’environnement : accusations de destruction de milieux naturels, d’explosion de nids d’oiseaux, et une petite amende anecdote de 150 000 $ pour avoir transformé un coin de la planète en piscine industrielle non autorisée. De quoi relativiser la portée dissuasive des anciennes règles.

Côté pile, les entrepreneurs spatiaux vont sabrer le champagne bio (ou pas) : moins d’administratif, plus de décollages, une Amérique qui muscle sa place dans la guerre des étoiles du business. Côté face, la planète pourrait se ramasser quelques mauvais points. Difficile de savoir où la gravité va l’emporter : le côté obscur des trous noirs réglementaires… ou une innovation qui, ô surprise, trouverait un équilibre entre business et biodiversité ?

Au final, comme dirait un ingénieur fusée, « tout est question de trajectoire ». Espérons juste que ce n’est pas notre biodiversité qui partira en orbite ! Vous vouliez de l’espace ? Attention à l’effet boomerang : les problèmes environnementaux, eux, reviennent toujours nous hanter, à la vitesse d’un astéroïde lancé à pleine puissance…

Source : Mashable

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