« Quand j’étais petit, je voulais inventer des histoires, aujourd’hui on veut surtout savoir sur quelle plateforme elles seront diffusées… » Bienvenue en 2025, où même les créateurs de « Stranger Things » se demandent s’ils doivent continuer à jouer à cache-cache… avec Netflix !
Coup de théâtre à Hawkins et à Hollywood : les frères Duffer, Matt et Ross, les esprits tordus (et talentueux) derrière la série la plus surnaturellement rentable de Netflix, s’apprêteraient à faire leurs valises direction Paramount (désormais sous la houlette de Skydance). Selon les gazettes bien informées (coucou Variety), les jumeaux ont « fait leur choix » et auraient trouvé leur nouveau terrain de jeu — et potentiellement des salles de ciné prêtes à projeter leurs idées… en très grand.
La saga Duffer, c’est un peu comme un épisode de Stranger Things : chaque saison, tout devient plus gros, plus cher, plus spectaculaire. Preuve : un épisode de la saison 4 aurait coûté en moyenne 30 millions de dollars, soit le PIB annuel de certains villages français qui n’ont ni monstre, ni portails interdimensionnels (a priori).
Sur Netflix, la porte vers Upside Down reste ouverte, mais les Duffers sont déjà prêts à explorer de nouveaux mondes… peut-être avec plus de popcorn.
Alors pourquoi partir ? Eh bien, si « Stranger Things » adore ses portails cachés, les Duffer Brothers rêvent d’un accès grand angle au monde du cinéma en salle. Problème : Netflix boude les sorties en salles, le co-CEO Ted Sarandos jugeant que « les cinémas, c’est so 2010 ». Résultat : les films maison Netflix sortent peu ou pas dans les multiplexes, ce qui hérisse pas mal de réalisateurs (et leur ego). Même Greta Gerwig a négocié que « Narnia » aurait droit à un passage exclusif en Imax de deux semaines. Les Duffers, eux, veulent le tapis rouge… et c’est ce point qui aurait fait exploser le deal avec Netflix.
Pour les fans de la série, pas d’inquiétude immédiate : la saison finale de « Stranger Things » est bien sur les rails (et en trois parties, pour les adeptes du binge-watching XXL). Mieux, l’univers ne cesse de s’étendre avec une préquelle à Broadway, une série animée en approche, et même un spin-off live-action toujours dans les cartons. Bref, à Hawkins comme à Hollywood, difficile d’éteindre la lumière de la franchise… même sans les Duffers derrière chaque interrupteur.
Voilà qui nous rappelle que le vrai monstre dans cette histoire, ce n’est peut-être pas Vecna, mais bel et bien le business modèle du streaming moderne. À force de tirer sur la corde numérique, certains créateurs veulent revenir à la case départ… ou du moins dans une salle sombre avec de vraies affiches et du pop-corn qui coûte une fortune.
Mais qui sait ? Peut-être qu’un jour, on racontera l’histoire des Duffer Brothers comme celle d’Eleven : capables de plier la réalité… et les contrats à leur volonté. En attendant, Netflix perd ses magiciens les plus célèbres… Stranger Swing, vraiment !
Source : Techcrunch




