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Credits image : Axel Antas-Bergkvist / Unsplash

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Washington met tous ses jets dans le lithium : quand l’État se branche sur la mine

« Pourquoi les batteries ne racontent-elles jamais de blagues ? Parce qu’elles pourraient perdre leur charge ! » Bon, heureusement, du côté de Washington, on prend la question de la recharge énergétique très au sérieux — à tel point que le gouvernement américain a décidé de brancher son capital directement dans les mines de lithium canadiennes… et de placer ses jetons sur la table comme un joueur de poker qui mise tout sur sa batterie.

La dernière trouvaille du département de l’Énergie américain ? Prendre 5 % de participation dans la société Lithium Americas, et autant dans sa coentreprise Nevadaise avec General Motors, histoire de surveiller de près les petits électrons qui circulent dans le secteur « mines et voitures électriques ». Pour y parvenir, l’État américain a dégainé une arme qui fera frissonner tous les financiers : les warrants gratuits. Oui, gratuits comme un échantillon de bonbons dans un salon.

Cette pirouette financière a surgi d’une révision musclée d’un prêt monumental — 2,26 milliards de dollars, s’il vous plaît — initialement accordé à Lithium Americas sous l’ère Biden. Un joli pactole pour aider l’Amérique à mieux affronter sa dépendance aux minerais venus d’ailleurs… et, accessoirement, rassurer le contribuable qu’on ne gaspille pas son argent (du moins, pas sans récupérer quelques actions par-ci par-là).

Quand un prêt géant rencontre une mine de lithium, il accouche d’une prise de participation surprise.

Résultat des courses ? Les actions de Lithium Americas ont bondi de 34 % dès l’annonce. Les marchés ne savent peut-être pas si l’État compte devenir le nouvel Elon Musk, mais ils adorent le spectacle. D’autant que la prise de participation vient s’ajouter à une pluie d’annonces fédérales du même tonneau : récemment, la Maison Blanche s’est aussi invitée au capital d’Intel et de MP Materials, prouvant que la passion nationale pour la tech ne s’arrête pas aux frontières du silicium… ou du lithium.

Côté narratif, c’est l’occasion (une de plus) pour l’administration Trump de sortir la grosse artillerie de la souveraineté minière : « Moins de 1 % du lithium mondial produit au pays ? C’est fini tout ça, grâce au Président Trump ! » s’est emballé le secrétaire à l’Énergie. Les États-Unis, qui lorgnent férocement l’autonomie stratégique, rêvent d’un avenir où la batterie de leur pickup ne sera plus made in ailleurs.

Ainsi, le projet phare de Lithium Americas — la mine Thacker Pass au Nevada — devrait bientôt alimenter jusqu’à 800 000 véhicules électriques par an, au moins dans ses débuts. Et General Motors, déjà présent avec un gros chèque (38 % de la boîte pour 625 millions de dollars), s’est offert le droit de siphonner tout le lithium produit lors de la première phase du projet. De quoi tenir la dragée haute à la Chine… et faire biper la sonnette de la transition énergétique jusqu’en 2045.

En résumé, le lithium n’a pas fini de faire son show sur la scène géopolitique, et l’État américain prouve qu’il peut aussi jouer au capital-risqueur quand il s’agit de matières premières stratégiques. Moralité ? Les batteries, c’est comme les lasagnes : mieux vaut avoir toutes les couches sous surveillance. Et pour conclure en beauté : attention, à force d’investir dans le lithium, Washington risque un jour de perdre… la mine !

Source : Techcrunch

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