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Credits image : Jonathan Kemper / Unsplash

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Lagos Vegas : Pari sur l’Afrique qui dépote

« L’argent ne fait pas le bonheur, mais il facilite sérieusement la levée de fonds. » Voilà une maxime que Ventures Platform, le fonds nigérian qui ne dort jamais, pourrait fièrement afficher sur la porte de ses bureaux. La plateforme, dirigée par Kola Aina (un nom déjà plus punchy qu’un pitch deck), vient de récolter la modique somme de 64 millions de dollars pour son deuxième fonds, en visant la ligne d’arrivée à 75 millions. Un marathon de financement où même le gouvernement nigérian a passé le témoin : pour la toute première fois, il a investi dans un fonds VC via le programme iDICE. Comme quoi, même l’État sait reconnaître une licorne au galop.

Les autres investisseurs qui se pressent au portillon brillent aussi par leur diversité et leur prestige. On compte l’IFC, la British International Investment, Proparco, Standard Bank, MSMEDA, AfricaGrow et même des vieux loups européens de la finance familiale. En bonus, Michael Seibel, ex-patron de Y Combinator, fait lui aussi partie de la brochette. Mieux encore : 70% des petits malins du fonds précédent rempilent… On parie que ce n’est pas pour la machine à café.

Depuis sa création en 2016, Ventures Platform joue les éclaireurs en matière de startups africaines, flairant les pépites avant tout le monde. Déjà fort d’un premier fonds de 46 millions lancé en 2022, le fonds passe à la vitesse supérieure : il élargit le jeu à la Série A, ne se contente plus de miettes et vise de plus grosses parts du gâteau. Pas bête, surtout quand on sait que les billets verts pour les jeunes pousses en Afrique sont devenus aussi rares qu’un bug dans une démo PowerPoint.

Ventures Platform prouve qu’en Afrique, la fintech et la tech valent plus cher que l’or… ou presque.

La plateforme resserre ses liens avec le Nigeria, mais l’appel du large se fait sentir : cap sur l’Afrique francophone et l’Afrique du Nord, où elle a déjà investi quelques jetons. Objectif ? Renifler la prochaine génération d’innovateurs avant les autres. D’ailleurs, sur les 90 startups déjà financées, Ventures Platform privilégie celles qui ne vendent pas des crèmes miracles mais qui résolvent de vrais « maux de tête » : fintech, santé, agriculture, éducation et IA. Bref, des « painkillers » pour les marchés sous-équipés, et non des gadgets pour râleurs connectés.

Parmi les stars du portefeuille, on trouve Moniepoint (avalée par Visa et qui pèse désormais une corne de licorne) et Paystack (désormais dans la corbeille de mariage de Stripe). Ces héros locaux ont fait sauter les barrières de paiement et apporté la banque jusque dans les coins les plus paumés du Nigéria. Comme le dit Aina : « Avant Paystack, vendre au-delà de la rue voisine, c’était mission impossible. » Même Tom Cruise ne relevait pas ce défi.

Ventures Platform ne s’arrête pas là. Elle a aussi misé sur LemFi, l’appli de transfert d’argent, SeamlessHR pour le recrutement boosté par la Fondation Gates, OmniRetail pour le e-commerce B2B, Raenest et Remedial Health dans la santé. Pourtant, tout n’est pas rose bonbon au pays des licornes africaines. Malgré les 12 milliards investis dans la tech du continent depuis 2015, le manque de “sorties” fait jaser. Pas de sortie, pas de jackpot, pas de quoi rameuter les foules d’investisseurs frileux.

Mais voilà : Ventures Platform fait de la résistance. Malgré le climat économique difficile, elle arrive à rassurer ses partenaires, en recyclant du capital et en affichant des rendements qui détonnent. Kola Aina reste zen (ou visionnaire) : « Le potentiel africain est intact, c’est l’occasion rêvée pour les investisseurs qui en ont sous le coude et un brin de patience. » Après tout, en 2050, la terre sera à moitié sur TikTok mais un humain sur quatre sera africain. En résumé : l’Afrique n’a peut-être pas fini de disrupter le monde du capital-risque.

Alors, si vous cherchez un vrai terrain de jeu, préparez vos valises : en Afrique, oubliez la ruée vers l’or… c’est la ruée vers les octets !

Source : Techcrunch

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