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Credits image : Luca Bravo / Unsplash

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Le Japon entame-t-il enfin sa révolution numérique?

Pourquoi le Japon, ce leader de l’innovation technologique, s’accroche-t-il encore à des technologies obsolètes comme les disquettes et les CD-ROM pour les démarches administratives? Un pays réputé pour son avancée technologique, mais dont l’administration semble figée dans le passé avec des rouages bureaucratiques qui fonctionnent à un rythme désespérément lent.

2022 a-t-il été l’année du revirement pour l’administration japonaise avec l’arrivée de Taro Kono au poste de ministre des Affaires numériques? N’est-ce pas lui qui a incité le gouvernement à abandonner ces supports dépassés pour la transmission de données officielles? Son influence a porté ses fruits puisque le METI s’est engagé à délaisser l’emploi de disquettes et de CD-ROM dans 34 ordonnances d’ici la fin de cette année civile. Mais est-ce suffisant?

Le METI s’engage: fin des disquettes et des CD-ROM pour 34 ordonnances. Sera-ce suffisant?

Cependant, le chemin est encore long avant un abandon total de ces supports par les entreprises. Le personnel de Kono a repéré environ 1 900 protocoles nécessitant toujours ces médias physiques. Paradoxalement, ces exigences perdurent même dans des industries clés telles que les fournisseurs d’énergie, les exploitations minières et les fabricants d’aéronefs et d’armements. Pourquoi une telle réticence au changement?

Quelles sont les raisons principales qui poussent le Japon à se détourner finalement des disquettes? La rareté des disquettes, notamment depuis que Sony a cessé leur production en 2011, et l’incompatibilité avec le volume de données actuelles qui dépasse largement leur capacité limitée, sont-elles les seuls facteurs déclencheurs de cette évolution?

Sommes-nous témoins d’un changement de cap ou d’une exception culturelle où l’ancien et le nouveau coexistent? Après tout, certains secteurs à travers le monde continuent d’utiliser des disquettes, que ce soit dans l’aviation, pour certains appareils médicaux, ou même, jusqu’à récemment, pour la gestion de l’arsenal nucléaire américain jusqu’en 2019. Le Japon est-il en train de suivre le mouvement mondial ou de forger sa propre voie dans la transition numérique?

Source : Engadget

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